Céline Fremault sur l’abattage rituel : “Il faut arrêter de jouer au con”
Le débat de l’abattage rituel sans étourdissement “agace profondément” Céline Fremault, cheffe de groupe Les Engagés au Parlement bruxellois. C’est ce qu’elle a confié à Fabrice Grosfilley dans “+d’Actu”.
“Il faut arrêter de jouer au con dans ce débat. Ce texte a été voté à l’unanimité en Wallonie. La souffrance animale n’a pas de frontière” affirme la parlementaire.
“Il y a un préalable, c’est la question du droit. La question du droit sont les textes qui existent aujourd’hui en Wallonie ainsi qu’en Flandre. Je veux avoir une explication complète des recours qui ont abouti à la Cour constitutionnelle, à la Cour de justice qui a considéré que l’obligation d’étourdissement n’était pas une ingérence disproportionnée dans la liberté de culte” explique Céline Frémault qui précise qu’il y a un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme. “Je veux qu’il y ait des auditions, des explications de texte et je souhaiterais savoir aussi ce qu’il se passe dans toute une série de pays musulmans qui permettent aujourd’hui cette question, des exemples de ce qui est permis ailleurs et qui semble fonctionner. Sans ça, je ne peux pas vous dire aujourd’hui ce que je vais voter.”
La cheffe de groupe dit vouloir prendre position seulement une fois que ces auditions auront été débattues sur l’ensemble de la question de la souffrance animale. “Aujourd’hui, dans le manifeste des Engagés, on évoque les déclarations reprises dans l’arrêt de la Cour européenne qui disent que l’obligation d’étourdissement n’est pas une ingérence disproportionnée. Les textes sont à débat aujourd’hui au sein de ce mouvement et à titre personnel, je préconiserai la liberté de conscience de chacun de mes parlementaires.“
Dernier mandat pour la vice-présidente des Engagés
“Les Engagés est un nouveau mouvement politique, un mouvement participatif qui a besoin de nouveaux visages. J’ai eu une vie politique très heureuse, jeune députée, jeune cheffe de groupe, jeune ministre. J’ai beaucoup d’engagements en dehors de la vie politique et j’ai eu l’occasion il y a plusieurs mois de dire à Maxime Prevot que si je serai toujours à ses côtés, je ne souhaitais plus exercer de fonction à l’intérieur du parti en dehors de ma fonction parlementaire.”
► Retrouvez en intégralité l’interview de Céline Fremault
■ Anaïs Corbin / Une interview de Fabrice Grosfilley