Camaïeu sauvé en France, pas encore en Belgique, où la recherche d’un repreneur commence
Si l’enseigne de prêt-à-porter féminin Camaïeu et 2.659 salariés sur plus de 3.100 sont sauvés en France, ce n’est pas encore le cas en Belgique. La filiale cherche en effet un repreneur pour ses activités.
Selon le secrétaire permanent CNE Commerce Jalil Bourhidane, le tribunal de l’entreprise de Bruxelles se penchera cette semaine sur le dossier et devrait prononcer la procédure de réorganisation judiciaire (PRJ), qui a pour but de préserver la continuité des activités. La recherche d’un repreneur pourra alors commencer.
Le tribunal de commerce de Lille a choisi lundi matin la Financière immobilière bordelaise (FIB) pour reprendre 511 magasins (sur 634) et 2.659 salariés sur plus 3.146 en France, écartant l’offre de l’actuelle direction de l’entreprise en difficulté. Le flou règne par contre sur le futur de Camaïeu en Belgique. Environ 130 personnes y travaillent dans 25 magasins à travers le pays. Une fois la PRJ prononcée, la recherche d’un repreneur va pouvoir commencer pour la filiale belge, qui est totalement capable de poursuivre ses activités et est rentable, à entendre Jalil Bourhidane.
Les syndicats demandaient depuis plusieurs semaines ce placement en PRJ et beaucoup de temps a été perdu, déplore le représentant du syndicat chrétien. Le personnel des magasins belges avait même mené une grève à la mi-juillet afin de dénoncer le silence radio de la direction française après l’annonce du redressement judiciaire de Camaieu France, acté le 27 mai dernier déjà. L’enseigne a bien connu quelques difficultés avec la crise du coronavirus et la fermeture forcée des magasins, reconnait le secrétaire permanent CNE. Mais la grande majorité des enseignes sont rentables et situées dans de grandes rues commerçantes ou dans les principaux centres commerciaux du pays, relève-t-il.
Le syndicat chrétien se dit soulagé du choix de la justice française d’avoir rejeté l’offre de l’actuelle direction. Les représentants des travailleurs vont désormais demander à rencontrer la Financière immobilière bordelaise, avec qui ils espèrent avoir de bonnes relations, pour connaître leurs intentions par rapport aux activités de Camaïeu en Belgique.
Belga – Photo: Google street view