Burn Out : une personne sur quatre fait une rechute après son retour au travail en raison de l’accueil

Ce sont les chiffres qui ressortent de l’étude : “Le Burn Out :”Du symptôme personnel aux dimensions collectives et systémiques”, réalisée par le psychologue Patrick Mesters. Il était l’invité du 12h30.

Ce chiffre n’a pas tellement surpris le psychologue, qui explique qu’il y a différentes raisons. “Cela dépend essentiellement des caractéristiques dont souffrait la personne en question, et aussi la façon dont l’employeur résout les problèmes.” En effet, les rechutes sont souvent liées à une mauvaise qualité de retour et d’accueil. Seulement 12% de la population affirme avoir été satisfaite de l’accueil du service des ressources humaines. Cette étude a été réalisée sur 352 patients et patients du psychologue. Le burn-out touche majoritairement les femmes, de plus de 40 ans.

Parmi les personnes en burn-out, la moitié revient au travail, dans la même entreprise, et l’autre moitié, change, se réinvente. “Ceux qui quittent, sont souvent plus jeunes, et en couple, donc avec un soutien financier qui permet cette liberté“, explique Patrick Mesters.

Si celui-ci devait donner quelques recommandations aux chefs d’entreprise, ce serait de faire attention à la qualité de la relation au moment du retour au travail, bien prendre le temps de débriefer et impliquer le service des ressources humaines. “La solution n’est pas de déplacer les auteurs de la violence, comme c’est souvent le cas”, rajoute l’auteur.

Pour conclure sur une note positive, l’accueil des anciens collègues est majoritairement vécu de manière positive. “Quand on voit les patients prêts à retourner au travail, ils sont habités par une peur, et sont étonnés de l’empathie et de l’accueil de leurs collaborateurs”. 

■ Interview de Patrick Mesters, psychologue et co-auteur de l’étude “Le Burn Out :”Du symptôme personnel aux dimensions collectives et systémiques”, au micro de Jim Moskovics et Adeline Bauwin