Les Bruxellois de l’année: coup d’œil sur les nominés de la catégorie “Société”
Comme chaque année, BX1 organise l’élection du « Bruxellois de l’année » en collaboration avec Le Soir, Vivacité Bruxelles et Vlan.
Pour l’année 2016, les services de secours intervenus lors des attentats ont été sacrés Bruxellois de l’année. À vous de désigner les Bruxelloises et les Bruxellois qui se sont montrés particulièrement brillants en 2017 en participant au sondage disponible en cliquant ici.
Coup d’œil sur les cinq nommés de la catégorie “Société”.
► La plateforme citoyenne
Si l’inaction est parfois synonyme de silence, elle peut aussi embrasser l’espoir. Car de cette inaction politique est née une main levée. Celle du citoyen. Et pour insuffler en lui un vent de solidarité, une poignée de bénévoles s’active jours et nuits : ils sourient, ils racontent, ils rassurent. Ni leçon, ni morale entre les barrières d’un parc Maximilien bien trop rempli. Seuls les mots et leur portée pour encourager le citoyen à tendre la main. Grâce à Mehdi Kassou, porte-parole et fondateur de la plateforme, à Adriana et à toute l’équipe de bénévoles, des milliers de mains se sont levées au nom des droits de l’émigrant. Les droits de celui qui quitte son pays pour fuir les maux du sien. 23.000 personnes constituent aujourd’hui la plateforme citoyenne d’aide aux réfugiés. Chaque soir, environ 400 migrants trouvent refuge chez l’une d’entre elles sans compter ceux qui sont accueillis à « La Porte d’Ulysse ».
► Les guinguettes des parcs bruxellois
2017 a marqué le retour massif des troquets nichés dans les poumons verts bruxellois. Que ce soit au parc de Forest, au parc Royal , au parc Elisabeth ou au Bois de la Cambre, ces kiosques qui proposent boissons et snacks en plein air.
Les guinguettes qui rafraîchissent le cyclotouriste, qui procurent de l’ombre aux promeneurs, qui offrent une aire de repos au jogger ou au chien et à sa maîtresse, étaient à l’origine des cabarets populaires tenant lieu de resto et de salle de danse. On en trouvait sur les bords de Seine. Cette ambiance festive se retrouve à présent en bord de Senne, dans nos parcs bruxellois. La Région a soutenu la tendance avec la guinguette Emile en 2016 au parc Duden, et quatre autres encore, vu le succès, qui ont ouvert l’été dernier.
► “Les victimes se montrent”
Bien avant le phénomène #metoo et #balancetonporc, elles ont décidé de combattre la culture du viol et de libérer la parole des victimes de violences sexuelles, dont elles font partie. Elles, ce sont quatre étudiantes : Lucile Bazantay, Selma Bouillard, Chloé De Meulenaer et Chloé Terwagne. Durant une semaine de mi-novembre, elles ont organisé à l’ULB et à la VUB plusieurs conférences et une exposition photos pour montrer la richesse, la force et le courage des victimes de viol. Des photos d’une partie du corps d’une victime avec l’inscription « incassable ». Des vêtements usuels pour montrer que la manière de s’habiller n’a aucun impact sur l’agression.
Malgré la souffrance, ces victimes, hommes et femmes, ne sont pas irrémédiablement détruit.e.s.
► Le personnel du Samusocial
Ce sont des victimes collatérales de l’affaire du Samusocial. Des citoyens engagés dont on imagine la colère en découvrant – souvent par voie de presse – la gestion de leur asbl. Pourtant les 300 travailleurs de l’asbl ont tenu bon. Chaque soir ils ont poursuivi les maraudes, nourris les sdf, soigné les blessures, écouté et consolé. Tenté de socialiser. Travail aussi difficile que nécessaire. Sortir les SDF de la rue, les héberger, en réinsérer certains dans la société revient à sauver des vies.
Malgré la baisse des dons, la perte de certains subsides, la division du plan hiver, ils sont toujours là. Et si c’étaient eux, les vrais champions de la bonne gouvernance ?
► L’école plurielle Karreveld
En septembre, deux nouvelles écoles secondaires à pédagogie active ont ouvert leurs portes dans le nord-ouest de Bruxelles, là où ce type d’enseignement n’existait pas encore. Au cœur de communes à forte mixité sociale. 265 élèves de première secondaire y ont fait leur rentrée.
Un projet mûri pendant plus de trois ans par des enseignants. À leur tête, Julie Moens. Enseignante dans une école à discrimination positive de la Ville de Bruxelles, la jeune femme a réussi ce pari fou : créer « son » école. En quelques mois, avec une énergie incroyable, avec le soutien de deux communes et de l’ULB, deux immeubles de bureaux de Molenbeek se sont transformés pour devenir « L’École Plurielle ».
Une école où ce sont les relations entre profs, élèves et parents qui permettent d’acquérir des compétences en plus.