Bruxelles, huitième ville européenne où le dioxyde d’azote est le plus meurtrier

Selon le président de l’asbl Les chercheurs d’air, il est urgent de mettre en place des outils comme une zone de basses-émission. 

Une étude, menée par le Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal) et publiée dans The Lancet Planetary Health, révèle que parmi 1.000 villes européennes analysées, Bruxelles est la huitième qui présente le taux de mortalité le plus élevé dû au dioxyde d’azote.

Ces travaux de recherche montrent clairement que “même si les recommandations de l’OMS étaient respectées, des centaines de Bruxellois.e.s mourraient quand même prématurément à cause du dioxyde d’azote“, commente Pierre Dornier, président de l’asbl Les chercheurs d’air. “Il est donc urgent d’abaisser les limites de pollution au NO2 et de mettre en place des contrôles efficaces pour s’assurer que ces seuils soient respectés“.

Analyse – Quelle est réellement la qualité de l’air que nous respirons à Bruxelles ?

A Bruxelles, près de 530 morts prématurées pourraient ainsi être évitées chaque année si le niveau de pollution au dioxyde d’azote y était similaire à celui des villes les plus propres d’Europe, comme Tromso en Norvège, illustre l’asbl. La pollution de l’air au dioxyde d’azote est principalement émise par les moteurs thermiques. A Bruxelles 63% de ces émissions polluantes sont dues au trafic routier, selon Les chercheurs d’air. “Des outils, comme la zone de basses-émission, existent déjà [pour lutter contre le NO2]. Ils doivent être renforcés au plus vite. Bruxelles doit mettre en place une zone zéro-émission d’ici 2030, comme Paris, Amsterdam ou Rome. N’attendons pas jusqu’en 2035“, recommande Pierre Dornier.

La pollution de l’air coûte en moyenne 1.400 euros par an à chaque bruxellois

Belga – Photo: Thierry Roge/Belga