Bruxelles : Extinction Rebellion veut occuper les hauts-lieux de la finance
Le groupe d’action écologique Extinction Rebellion (XR) projette d’occuper, le 1er avril prochain, plusieurs hauts-lieux de la finance à Bruxelles, a annoncé le collectif mardi.
Les membres du groupe Extinction Rebellion entendent par cette action, dénoncer le rôle des institutions financières dans l’effondrement écologique en cours ainsi que l’impact négatif qu’elles ont sur les conditions de vie de certaines franges de la population.
L’action programmée à Bruxelles fait partie d’une série d’actions internationales appelées “Money Rebellion” menées le même jour dans de nombreux pays. “Le secteur financier et bancaire est au cœur d’un système culturel, économique, social et politique toxique. Fondé sur la course au profit et à la croissance, ce système détruit les écosystèmes et dégrade les conditions de vie des populations. Il est urgent de le stopper”, fait valoir Jean, porte-parole pour XR, cité dans un communiqué.
Concrètement, XR invite la population à participer à l’action en se rendant, jeudi 1er avril à 11h00, dans la zone piétonne du centre de Bruxelles. Les participants recevront ensuite des instructions via un canal Telegram spécialement créé pour l’occasion. XR espère réunir “plusieurs centaines” de participants. Pour l’heure, le mouvement ne peut pas en dire davantage sur les institutions financières qui seront occupées mais il compte viser des “hauts-lieux de la finance” dans le but de “paralyser la vie financière”.
“Un processus démocratique et transparent”
Comme alternative au système financier actuel et afin de répondre au “désastre écologique et social qui s’aggrave”, XR appelle à “engager un processus démocratique et transparent engageant la société dans son ensemble pour mettre en œuvre un fonctionnement économique, financier et monétaire au service des besoins réels de la population, détaché de l’impératif de croissance économique perpétuelle”.
À court terme, XR exhorte les institutions financières à être davantage transparentes. “De nombreuses institutions ne divulguent toujours pas les émissions de CO2 associées à leurs activités. De plus, les investissements dans ce que nous appelons un ‘écocide’ (la destruction et l’endommagement à grande échelle des écosystèmes, NDLR) doivent cesser”, conclut le porte-parole.
Avec Belga – Photo : Belga