Bruxelles aura un nouveau Plan de gestion de l’eau “d’ici un an”, trop tard pour la N-VA
Pour Cieltje Van Achter (N-VA), le nouveau plan de gestion de l’eau doit inclure des mesures contre le risque de sécheresse.
La Région de Bruxelles-Capitale n’aura un nouveau “Plan de Gestion de l’Eau” (PGE), incluant une stratégie de lutte contre la sécheresse, qu’à l’été 2023. Le ministre bruxellois de la Transition climatique et de l’Environnement, Alain Maron (Ecolo), l’a indiqué en juillet, en réponse à une question écrite de l’élue N-VA Cieltje Van Achter, qui communique à ce sujet jeudi. La N-VA bruxelloise, dans l’opposition, estime que le gouvernement régional loupe le coche en n’agissant pas avec plus d’empressement sur cette question.
La Région se doit, selon des directives européennes, d’être dotée d’un plan de gestion de l’eau (eaux de surface, souterraines, etc.) et des risques d’inondations, à mettre à jour tous les 6 ans. Après le PGE 2016-2021, la nouvelle mouture du plan se fait attendre, ce que ne manque pas de critiquer la N-VA. Surtout, insiste Cieltje Van Achter, que le PGE 2022-2027 doit inclure des mesures contre le risque de sécheresse, un sujet particulièrement d’actualité cet été. Dans sa question écrite, la parlementaire évoque des “mesures préventives pour une utilisation plus rationnelle de l’eau”.
Le nouveau plan pas encore définitivement adopté
Le nouveau Plan de gestion de l’eau, qui comprend en effet “19 mesures” traitant “spécifiquement de la question de la sécheresse”, n’a pas encore été définitivement adopté par le gouvernement, lui a répondu le ministre Alain Maron (réponse du 26 juillet, publiée le 5 août). Il y a eu approbation en 1ère lecture en mars, mais on attend encore divers avis et le rapport d’incidences environnementales. “Selon le timing prévisionnel, et tenant compte d’une enquête publique de 6 mois, ce plan devrait être définitivement adopté d’ici un an (juin 2023)“, ajoutait le ministre.
“Le gouvernement bruxellois est bien en retard” par rapport à ses obligations européennes, regrette jeudi Cieltje Van Achter. Cette dernière critique aussi l’absence d’état des lieux récent du taux d’imperméabilisation du territoire régional, la dernière évaluation datant de 2006. Selon le ministre bruxellois Alain Maron, Bruxelles Environnement va réaliser une “mise à jour” en 2023. “Un marché public a été lancé” en vue d’une “analyse de l’évolution de l’imperméabilisation dans la Région”, précisait-il dans sa réponse, ajoutant qu’une carte de la végétalisation a quant à elle été éditée en 2020, ce qui donne déjà une idée de l’évolution de la bétonisation.
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Belga – Photo : Belga