Bruno Bauwens (PTB) : “Avoir un débat sur l’abattage si proche des élections, c’est électoral et stigmatisant”

Le PTB ne suivra pas les autres partis de l’opposition.

Alors que le gouvernement bruxellois souhaitait garder ce sujet sensible “au frigo” à l’approche des élections, le code du bien-être animal revient bel et bien à la une de l’actualité politique bruxelloise. Les partis de l’opposition, le MR, la N-VA et le CD&V ont annoncé ce mardi qu’ils voulaient soumettre le texte porté par Bernard Clerfayt (DéFI) au parlement, contournant ainsi le blocage au sein de la majorité. Bien que le nouveau code n’en fasse même pas mention, l’interdiction de l’abattage sans étourdissement s’est inévitablement invitée dans les débats. La N-VA a d’ores-et-déjà annoncé quelle déposerait un amendement sur le sujet si le texte venait à être débattu au Parlement.

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Pour le député PTB Bruno Bauwens, invité ce matin dans Bonjour Bruxelles, un tel débat au parlement actuellement est exclu. “Avoir un débat sur l’abattage aujourd’hui, juste avant les élections et sans le faire en discussion avec les communautés juives et musulmanes, c’est un discours électoral qui stigmatise“, estime-t-il. “Il faut un vrai débat sur le code et sur le bien-être animal, ça tout le monde est d’accord évidemment, mais sans l’accord ou sans discussion avec les communautés, cela ne va pas aller. Cela va aussi avoir un effet pervers dans le sens où l’on va se procurer de la viande qui vient d’autres pays qui ont des règles moins strictes, etc.” Le PTB ne se joindra donc pas aux autres partis de l’opposition.

Également invité de Bonjour Bruxelles ce mercredi matin, le chef de groupe DéFI au parlement bruxellois, Emmanuel De Bock, a de son côté ouvert la porte à une signature du texte sans amendement, c’est-à-dire sans mention de l’abattage rituel.

Une interview de Bruno Bauwens, député PTB au parlement bruxellois, au micro de Fabrice Grosfilley