Bientôt plus de noms de femmes dans l’espace public ? La proposition est lancée

La députée bruxelloise Fatoumata Sidibé (DéFI) a fait une proposition de résolution afin que les femmes soient mieux représentées dans les noms de lieux dans l’espace public. Elle souhaite ainsi une meilleure égalité de l’espace public, pour permettre ainsi aux femmes d’être mieux représentées et de mieux se sentir dans cet espace.

Selon Fatoumata Sidibé, les noms des rues bruxelloises sont composées à près de 26% de noms d’hommes et à seulement 3,6% de noms de femmes. “L’espace public est calqué sur le modèle patriarcal”, explique la députée bruxelloise. “À différents niveaux de la vie politique, sociale, culturelle, sportive, artistique… les femmes sont bien plus faiblement représentées. (…) Loin de n’être qu’une sorte de reconnaissance symbolique, l’attribution de noms de femmes célèbres à des espaces publics est un acte politique”, confie-t-elle. “C’est important que les femmes aient leur pleine place dans l’espace public”.

Cela ne signifie toutefois pas que la Région bruxelloise aura un pouvoir contraignant pour changer le nom des rues, des édifices ou des arrêts de transports en commun à l’avenir. Le but est d’abord de lancer une étude pour connaître exactement la présence de noms féminins dans l’espace public, avant de créer une base de données de noms de femmes afin de permettre aux autorités locales de puiser dans cette base afin de féminiser à l’avenir les noms des rues ou artères. “Je pense que la conquête du pouvoir pour les femmes commencera par la conquête de l’espace public”, explique encore Fatoumata Sidibé.

La Ville de Bruxelles avait notamment lancé en 2017 une campagne visant la promotion des femmes via la toponymie de son espace public, alors que le canton de Genève, en Suisse, la ville de Nantes, en France, ou encore les villes belges de Namur et d’Anvers ont également voté des propositions visant à rendre les femmes plus visibles dans les noms des rues, des quartiers ou encore d’autres édifices publics.

■ Reportage de Grégory Ienco.