Bientôt un pacte bruxellois “pour un enseignement d’excellence” ?
Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort a plaidé mardi pour l’élaboration d’un “Pacte bruxellois pour un enseignement d’excellence”. Motif : l’état de la jeunesse de la capitale pousse, selon lui, à penser cette politique de manière bruxello-bruxelloise.
“J’ai connu des négociations à la Fédération Wallonie-Bruxelles où Bruxelles passe systématiquement au second plan. Le Pacte d’excellence est une nécessité. Mais dans sa mise en œuvre, il faut que Bruxelles soit au cœur, car les difficultés y sont concentrées. La pauvreté et la croissance démographique y sont importantes, Bruxelles est une porte d’entrée de l’immigration”, a soutenu M. Vervoort, adressant ses bons vœux à la presse.
Pour le ministre-président bruxellois, la sortie définitive du cercle vicieux du chômage des jeunes bruxellois nécessite d’investir massivement dans l’enseignement, et en particulier dans l’enseignement bilingue quitte à y consacrer une partie des moyens du refinancement de Bruxelles.
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Rudi Vervoort a par ailleurs mis l’accent sur quatre objectifs qu’il juge prioritaires en la matière à Bruxelles : un abaissement de l’âge d’obligation scolaire à 3 ans; un allongement du tronc commun pour lutter contre le décrochage scolaire – “contrairement à mon homologue wallon (NDLR : Willy Borsus, MR), j’estime que l’enseignement crée des futurs citoyens et pas seulement des futurs travailleurs” -; un maximum de 15 élèves par classe dans les écoles situées dans les quartiers fragilisés; et une gratuité effective de l’école assortie d’un encadrement renforcé avec une heure d’étude dirigée pour chaque enfant.
“Personne n’ose rêver d’un ‘Pacte bruxellois pour un enseignement d’excellence’. Ce sera un axe déterminant de mon discours dans les prochaines années”, a annoncé Rudi Vervoort.
Avec Belga – Photo : illustration Belga