Bientôt des congés payés pour les aidants proches, une bonne chose ? Débat dans #M
Le statut pour les aidants proches a été validé ce mercredi en commission des Affaires sociales à la Chambre. Il était déjà reconnu depuis mai 2014 , mais il est aujourd’hui assorti de mesures concrètes. Comme l’octroie de congés annuels pour réaliser leur mission. Qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce suffisant? Malorie Jezierski, coordinatrice de l’asbl Aidants proches, et Sabine Henry, présidente de l’asbl Ligue Alzheimer sont les invités de l’émission #M Le Mag de la Rédac’ pour y répondre.
Alors que ce statut ne permet qu’un travail bénévole et sans rémunération jusqu’à présent, l’amendement de ce mercredi lui octroie certains droits sociaux notamment le congé rémunéré. “C’est petit, car cela concerne seulement 6 mois sur une carrière. Même si le projet est d’étendre le nombre de congés à l’avenir”, affirme Malorie Jezierski, coordinatrice de l’asbl Aidants proches. “C’est très difficile quand on travaille d’être aidant proche et d’assumer tout ce qui va avec. Pour le moment, on trouve une manière détournée d’avoir du temps, comme en prenant des congés maladie par exemple“,explique-t-elle avant d’ajouter : “un mois ne suffira pas mais c’est une première étape. On reconnaît la nécessité des aidants proches qui sont des personnes essentielles au maintien des personnes à domicile.”
Elle-même aidant-proche, Sabine Henry, accueille ce changement comme positif. “C’était peu reconnu et peu valorisé. Rien que ça est un succès et un encouragement“. Elle reste néanmoins la durée du congé insuffisant et même ridicule et s’interroge : “comment choisir son mois ? Comment prévoir les choses lorsqu’on veut garder ce mois pour les personnes en fin de vie? Ça manque de compréhension et d’empathie“.
A. Vdb