Bernard Clerfayt : “Il faut de meilleures conditions de travail pour les travailleurs de la santé”
Bernard Clerfayt (DéFI), ministre bruxellois de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-être animal, a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.
Face aux craintes de pertes d’emploi et de hausse du chômage en Région bruxelloise suite à la crise sanitaire du coronavirus, Bernard Clerfayt estime qu’il faudra encore quelque temps avant que la crise économique se fasse sentir : “La crise a arrêté l’activité dans quasiment tous les pays du monde et tout le monde va connaître un effet d’une baisse d’emplois dans les mois qui viennent. Avec le droit-passerelle et le chômage temporaire encore en cours, l’augmentation du chômage risque d’arriver dans les prochains mois”.
Le ministre ne souhaite toutefois pas faire de prévision sur le nombre de chômeurs en plus attendus d’ici la fin de l’année : “Je ne peux pas vous dire quels chiffres de pertes d’emploi nous aurons au final : je ne suis pas madame Soleil. Mais un chômeur de plus reste à mes yeux un chômeur de trop. Actiris et Bruxelles Formation se préparent à accueillir tous ces chômeurs supplémentaires pour leur permettre de rebondir vers l’emploi. Ces personnes ont toutes les compétences, et nous allons tout faire pour leur permettre de retrouver un emploi”.
Parmi les 112 métiers en pénurie en Région bruxelloise indiqués par l’observatoire pour l’emploi ce vendredi, on compte énormément de métiers du secteur de la santé. “Ce sont des métiers essentiels, mais il faut de meilleures conditions de travail pour que les gens embrassent ces métiers. Ce sont les conditions de travail et le stress qui sont en question plus que la rémunération”, explique Bernard Clerfayt.
Interrogé sur l’appel à projets “Brussels Hacks the Crisis”, mené par la Région bruxelloise, Bernard Clerfayt rappelle que cette initiative a été développée pour permettre aux Bruxellois de proposer les applications qui pourront permettre de faire grandir Bruxelles en tant que “Smart City”. “Les Bruxellois peuvent aller voter pour l’un des six projets présélectionnés sur Smartcity.brussels, et en juillet, une soixantaine d’étudiants des écoles de codage vont tenter de développer les deux projets les plus populaires”, explique le ministre.
■ Interview réalisée par Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.