Benoit Cerexhe contre la fusion des zones de police : “Pourquoi changer quelque chose qui fonctionne ?”
Benoît Cerexhe n’est pas d’accord avec son président Maxime Prévot. Pour lui, ce n’est pas négociable, la fusion des polices et des communes est une mauvaise idée.
Pour Benoît Cerexhe, la fusion des zones de police, des CPAS et des communes, c’est non ! Pour le bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre, rien ne démontre que cela aurait une incidence positive dans la capitale, en particulier dans le domaine sécuritaire. Que du contraire. “Tous les documents vont dans le sens inverse”, a-t-il commencé ce jeudi matin dans Bonjour Bruxelles. “Madame Verlinden, la ministre de l’Intérieur, a lancé une étude dernièrement et elle détermine que la meilleure taille pour la zone de police est de 300 à 500 policiers. Toutes les zones bruxelloises dépassent ce chiffre. De plus, ne pas fusionner nous permettrait de garder une politique de police de proximité qui est essentielle pour nous.”
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Visiblement, cette position n’est pas partagée par tout le monde au sein des Engagés. Même dans les hautes sphères du parti puisque Maxime Prévot, le président, avait expliqué pour BX1 cette semaine que cette fusion était envisageable. “D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi cela ne concerne uniquement Bruxelles. Ensuite, je pense que Maxime Prévot a une quantité énorme de dossiers à gérer dans des circonstances très difficiles. Il n’a peut-être pas une connaissance aussi fine du fonctionnement des zones bruxelloises.”
Benoît Cerexhe vise une plus grande proximité
Pour le bourgmestre, il faut tout miser sur la proximité avec les citoyens. “Cette fusion ne va pas améliorer cette qualité de service”, surenchère-t-il. “D’autant plus que les zones et les bourgmestres collaborent lors de grands événements comme le 31 décembre ou la visite du Pape. Les bourgmestres se parlent, les chefs de police communiquent et il y a aussi le conseil national de sécurité. Tout cela permet d’avoir de la proximité et de se coordonner en cas de besoin.” Pour lui, il ne faut donc rien modifier à propos de la police. “A quoi cela servirait de changer quelque chose qui fonctionne ?”, questionne-t-il.
Une chose est certaine en revanche, Benoît Cerexhe est inquiet à propos de la super note institutionnelle régionale bruxelloise et de ce qui se déroule au Fédéral. “La note de Bart De Wever ou l’accord avec les partis flamands à Bruxelles concernent des vieilles revendications flamandes. Dont cette fusion des communes ou des polices. Leur avis est de faire comme à Anvers. Comme si tout fonctionnait bien là-bas où il a fallu défusionner. Que ce soit en termes de chômage ou de criminalité, je n’ai pas de leçon à recevoir d’Anvers.” Pour lui, ces fusions permettraient essentiellement aux partis flamands de renforcer leur pouvoir à Bruxelles via la Région, où ils sont mieux représentés que dans les communes.
Par conséquent, Benoît Cerexhe persiste et signe : “Je l’ai dit à Maxime Prévot : c’est une mauvaise idée”, termine le bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre en exhortant aux francophones de défendre leur position à Bruxelles.
Rédaction