Des bancs de l’école à ceux du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles

La 23e édition du Parlement jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles a débuté ce lundi. Âgés de 17 à 26 ans, 120 jeunes endossent le rôle de député, de ministre ou de journaliste pendant une semaine. Ils devront se pencher sur quatre projets de décrets d’ici la clôture de la session, le 8 mars.

Alors que les vacances de carnaval ont débuté, il ne sera pas question de voyage au ski ou au soleil pour ces jeunes. Pendant une semaine, ils participeront au Parlement jeunesse, une véritable simulation où ils devront débattre, étudier des propositions, procéder à des votes.

Ces jeunes viennent de toute la Fédération, accompagnés d’une délégation internationale avec des représentants du Québec, de Madagascar, de la vallée d’Aoste (Italie) et de Louisiane (Etats-Unis).

Des jeunes engagés

Après la traditionnelle photo de groupe, la 23e édition a été lancée par le président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Philippe Courard (PS). “Qui peut encore prétendre que les jeunes ne s’engagent pas? “, a-t-il adressé aux députés de la semaine, alors que les rues sont envahies chaque semaine d’élèves faisant l’école buissonnière pour réclamer une politique climatique ambitieuse. Avec ce “coup de pied dans la fourmilière“, les jeunes montrent “une réelle volonté de participer à la construction d’une société meilleure dont le climat est devenu une question majeure“.

Le Parlement jeunesse, “c’est beaucoup de rencontres“, a déclaré Ludovic Panepinto, président du Parlement jeunesse, en s’installant à la place de M. Courard. “Il est composé de personnes issues d’une diversité impressionnante. On en apprend aussi beaucoup sur soi. On est capable d’avoir un avis sur le système de santé ou la Défense et de le défendre devant une centaine de personnes.

“Un moteur de développement personnel”

C’est une expérience difficile où tout n’est pas rose. C’est vraiment la définition de sortir de sa zone de confort“, a estimé Elena, 22 ans, étudiante en économie et qui jouera le rôle de journaliste lors de cette session. “C’est l’occasion de développer de nouvelles compétences, de devenir une meilleure version de soi-même.” Les journalistes devront produire des articles, sur les projets de décret ou sur un sujet libre, devant allier information et légèreté, l’humour étant bien présent dans ce Parlement jeunesse.

D’ici le 8 mars, les députés devront se pencher sur quatre projets de décret: sur la lutte contre les violences sexuelles dans l’espace public, la lutte contre les inégalités internationales via l’instauration de la neutralité non-armée, la promotion du bien-être de l’enfant par la responsabilisation parentale et la réforme des soins de santé par la responsabilisation des bénéficiaires.

Le Parlement jeunesse, créé il y a plus de 20 ans, vise à “encourager la participation à la vie sociale, est un moteur de développement personnel et crée des liens de solidarité. C’est l’occasion de faire entendre votre voix“, a lancé M. Courard aux jeunes députés.

Belga/Crédit: BX1 

■ Reportage d’Aurélie Vanwelde et Béatrice Broutout