Attentats de Bruxelles : la commission d’enquête se réunit pour trancher les derniers noeuds
La commission d’enquête parlementaire sur les attentats terroristes à Bruxelles se réunira à nouveau ce mercredi matin pour tenter de trancher les derniers noeuds de son rapport sur l’architecture de sécurité belge. Un consensus est acquis sur la plupart des points, soulignait-on à bonne source. La commission devrait, de la sorte, boucler un rapport intermédiaire sur le deuxième volet de son mandat, à savoir la façon dont les services de sécurité et de renseignement ainsi que les autorités judiciaires ont fait face à la menace terroriste. L’une des questions à résoudre est celle du lien entre une direction centrale de la lutte contre le terrorisme et les unités décentralisées. L’avenir de la la “DJ SOC Terro”, soit la section terrorisme de la direction générale de lutte contre la criminalité lourde et organisée, est discuté en même temps que les compétences à confier aux unités de la police judiciaire fédérale, notamment celle de Bruxelles.
Un consensus semble être quasiment atteint à propos de l’officier de liaison de la police fédérale en Turquie, que le ministre de l’Intérieur avait lourdement chargé trois jours après les attentats, créant une polémique vivace et s’attirant les foudres de l’opposition. L’une ou l’autre formulation pourrait toutefois susciter encore des discussions. La présence de Bart De Wever à une réunion policière fédérale le lendemain des attentats pourrait, elle aussi, provoquer encore quelques débats. Les discussions n’ont pas toujours été aisées. Elles ont été vives la semaine passée. Le ton est également monté mardi entre le président Patrick Dewael (Open Vld) et le chef de groupe MR, Denis Ducarme, a-t-on indiqué à plusieurs sources. Le projet de rapport compte quelque 500 pages. La commission n’en aura pas fini pour autant puisqu’elle doit encore boucler le troisième volet consacré au radicalisme et les études de cas avec lesquelles elle avait repris ses travaux. Elle s’était penchée sur la façon dont les dossiers des frères Abdeslam et El Bakraoui et d’Oussama Atar avaient été suivis. (Belga)