Attentat à Bruxelles : les juges de paix de Bruxelles tirent la sonnette d’alarme face à un manque de personnel
Certains cantons de la justice de paix de Bruxelles sont vacants, tandis que les justices de paix et tribunaux de police de Bruxelles et Hal-Vilvorde n’ont pas de président.
Des carences structurelles en personnel existent au sein des justices de paix et des tribunaux de police des arrondissements de Bruxelles et de Hal-Vilvorde, avertit ce lundi l’Union royale des juges de paix et de police (URJPP) dans un communiqué.
Selon l’URJPP, le “manque chronique” de moyens humains au sein du parquet de Bruxelles, mis en lumière par l’attentat du 16 octobre au cours duquel deux Suédois sont décédés, touche l’ensemble de la justice bruxelloise. Une demande d’extradition de la Tunisie concernant l’auteur de l’attentat, Abdesalem Lassoued, n’avait pas été suivie d’effet l’année dernière. Face à ce manquement, le gouvernement fédéral a notamment décidé de renforcer prochainement le parquet de Bruxelles.
“Carence structurelle”
L’Union professionnelle a réagi à cette annonce, pointant qu’un manque de personnel existe également au sein de la justice de paix bruxelloise, avec 6 cantons sur 19 toujours vacants. Les justices de paix et les tribunaux de police des arrondissements de Bruxelles et de Hal-Vilvorde n’ont quant à eux pas de président qui leur est propre, ni de comité de direction.
“Cette carence structurelle affaiblit le fonctionnement de ces juridictions en ce qu’elles sont privées d’un président qui se consacre pleinement et en connaissance de cause à leur fonctionnement, comme dans les autres arrondissements judiciaires“, souligne l’URJPP. L’association demande dès lors aux responsables politiques de remédier à ces lacunes “qui perdurent depuis neuf ans“, afin d’éviter que “de nouveaux drames” se produisent.
Belga – Photo : Arch. Bx1
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