Assises Bruxelles : Sammy Djedou condamné à la réclusion à perpétuité pour le crime de génocide

À la majorité absolue, la cour d’assises de Bruxelles a condamné vendredi Sammy Djedou à la réclusion à perpétuité pour le crime de génocide commis sur des Yézidis en Syrie et en Irak, entre le 2 août 2014 et le 14 avril 2019, et le crime contre l’humanité commis, par le viol et l’esclavage sexuel, sur trois femmes yézidies entre novembre 2014 et décembre 2016.

La cour d’assises a ordonné vendredi l’arrestation immédiate du condamné. Sammy Djedou a été déclaré mort le 4 décembre 2016 par des sources jugées fiables par la Sûreté de l’État mais il a néanmoins été jugé par défaut en cour d’assises pour des raisons procédurales (lui permettre d’intenter un recours en cas de réapparition du condamné), morales et symboliques.

Dans leurs motivations, les juges et les jurés n’ont retenu aucune circonstance atténuante dans le chef de Sammy Djedjou. L’arrêt prononcé vendredi cite “l’idéologie mortifère” de l’État islamique, “basée sur la discrimination de la religion”.

Le génocide et l’attaque généralisée et systématique de la communauté yézidi ont porté atteinte aux valeurs fondamentales de la communauté humaine, indique également l’arrêt.

Sammy Djedjou a “considéré des jeunes femmes comme des objets sur lesquels il a exercé un droit de propriété absolu”, reprend enfin l’arrêt de condamnation du djihadiste belge.

Les trois victimes de Sammy Djedjou avaient 18 ans, 17 ans et 16 ans lorsque le combattant belge de l’État islamique les a utilisées comme esclaves, détenues et violées dans l’appartement qu’il occupait au centre de Raqqa avec son épouse syrienne et leurs deux enfants.

Sammy Djedou, connu sous le nom de guerre Abu Moussab al Belgiki, Abu Musab al Belgiky ou Abu Mousahab al-Belgiky, a soumis à l’esclavage deux d’entre elles pendant deux ans. La troisième a été détenue pendant trois à cinq mois avant d’être vendue à un autre djihadiste, selon les dates reprises dans l’arrêt de culpabilité prononcé jeudi.

La cour d’assises de Bruxelles est le quatrième pays à reconnaître par la voie judiciaire le génocide perpétré par l’État islamique sur la communauté ethno-religieuse des Yézidis entre 2014 et 2019. Dès l’offensive du Mont-Sinjar le 3 août 2014, Daesh avait institutionnalisé l’esclavage sexuel des femmes yézidies comme stratégie pour éliminer la communauté yézidie en Irak et en Syrie.

Belga

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