Asile : action syndicale pour dénoncer les conditions de travail et de vie au 127bis

Les syndicats se sont mobilisés vendredi en front commun pour dénoncer les conditions de travail et de vie dans l’aile des transmigrants, au centre fermé 127bis à Steenokkerzeel.

Septante membres des syndicats CSC-ACV, CGSP-ACOD et CGSLB-ACLVB ont manifesté devant les portes du centre administratif et technique 127 bis de la police fédérale à Steenokkerzeel. Par cette action syndicale, ils ont voulu attirer l’attention sur les “conditions de travail inacceptables pour le personnel” dans l’unique branche réservée aux transmigrants. “Le bâtiment ne répond pas aux normes de sécurité incendie et l’équipement du personnel est insuffisant“, pointe Luc Breugelmans de l’ACOD (CGSP).

Les syndicats réclament également l’arrêt de ce qu’ils qualifient de “carrousel des migrants”. Lorsque des migrants en transit en route vers la Côte sont interpellés, ils sont systématiquement emmenés à Steenokkerzeel où ils reçoivent un ordre de quitter le territoire. Ils sont ensuite libérés et reconduits au parc Maximilien à Bruxelles… et tentent à nouveau de rejoindre la Côte. Nous avons ainsi croisé jusqu’à quatre fois les mêmes personnes.” Les syndicats se plaignent également des conditions de vie au sein du centre. “Il n’y a pas de toilettes dans les cellules. Il n’y a pas de personnel médical pour les transmigrants malades, et le médecin du centre d’immigration clandestine n’est même pas autorisé à les aider“, explique Luc Breugelmans. “En cas de maladie infectieuse grave, aucune assistance médicale n’est disponible. Il ne faudrait pas qu’Ebola apparaisse, par exemple.”

Faute de places, treize mineurs ont à nouveau été libérés cette semaine sans aucun accompagnement social, dénoncent encore les syndicats. De plus, les transports de migrants entre le siège de l’Office des étrangers et Steenokkerzeel est assuré uniquement entre 08h00 et 18h00. “Or, ils ne peuvent pas être enfermés contre leur volonté plus de 24 heures. S’ils sont par exemple libérés entre 18h00 et 20h00, ils sont tout simplement mis à la rue.” Les syndicats ajoutent n’avoir obtenu aucun entretien avec des représentants du ministère de l’Intérieur ni avec la police fédérale.

Belga