Ariane Dierickx (L’Ilôt) : “Il faut combattre toutes les formes de patriarcat”

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Ariane Dierickx, directrice de l’ASBL L’Ilôt, était l’invitée de l’Interview ce vendredi  8 mars à 12h45 sur BX1.  

Active aussi dans le féminisme et des mouvements de femmes, elle estime que cette grève des femmes est “une action symbolique qui permet de réveiller les consciences quand elles sont endormies. On voit bien que la question du féminisme fait son chemin tout doucement dans la société, même s’il y a encore énormément de combats à mener”. 

Pour elle, “l’idée de la grève, c’est aussi de rendre visible l’invisible”. Elle prend comme exemple le travail non rémunéré ou mal rémunéré.  “Les femmes continuent de prendre en charge la très grande majorité des tâches domestiques, des taches familiales. Elles s’occupent des enfants, des aînés, des personnes handicapés,… Il y a toute une série de soins qu’elles apportent à la société qui ne sont pas du tout valorisés en terme de rémunération”. 

Pas question de faire grève pour rester à la maison

Cette grève est suivie au sein de son établissement, l’Ilôt, une association qui héberge et accompagne des personnes sans abri.  “On a accordé à toutes les travailleuses de l’ASBL L’Ilôt le droit de faire grève aujourd’hui sur du temps de travail rémunéré”. Mais pas question de faire grève pour ne rien faire et rester à la maison. “On organise toute la journée des ateliers de sensibilisation pour que ces travailleuses de l’Ilôt puissent mieux comprendre ces mécanismes de discrimination, en parler autour d’elles, dans leur famille, mais aussi dans leurs cercles professionnels et amicaux”. 

La religion, un ennemi des féministes ?

Ariane Dierickx reconnait que“la religion monothéiste a toujours été un des grands oppresseurs” du mouvement féministe. Elle pointe du doigt “la volonté de contrôler le corps des femmes”. Pour elle, cette attitude est vraie dans toutes les religions monothéistes et n’est pas propre à la religion musulmane. Elle pense qu”il faut combattre toutes les formes de patriarcat là ou il se trouve. Il se trouve dans la religion et partout ailleurs dans la société”. 

► Retrouvez l’Interview du lundi au vendredi à 12h45