Anthony Moris (RUSG) retrouve la Belgique dix ans après sa première sélection avec le Luxembourg

Une figure familière du football belge sera alignée du côté luxembourgeois, samedi, à l’occasion de la rencontre face aux Diables Rouges. Anthony Moris, le portier de l’Union Saint-Gilloise, défendra les cages grand-ducales comme il l’avait déjà fait il y a dix ans, lors du dernier affrontement entre les deux sélections.

À l’époque, le natif d’Arlon portait pour la première fois le maillot de l’équipe nationale luxembourgeoise après avoir fait ses classes dans les équipes d’âge avec la Belgique. Battu 5-1, avec un triplé de Romelu Lukaku, Moris n’a pas oublié la rencontre qui faisait office de préparation à la Coupe du monde au Brésil pour les Diables Rouges.

“Je me souviens très bien de ce match“, a expliqué le portier en conférence de presse au stade Roi Baudouin, vendredi. “À l’époque, c’était ma première sélection, j’étais jeune et émotif. C’était une découverte au plus haut niveau. Je me souviens avoir fait les gros yeux à l’époque. Aujourd’hui, dix ans plus tard, j’en suis à ma 65e sélection et je ne suis plus le même gardien de but.”

Bonne relation avec Thomas Meunier

S’il a quitté les équipes nationales du royaume, Anthony Moris entretient toujours un lien avec Thomas Meunier, originaire de la même région que lui. “J’espère pouvoir boire une bière avec lui après le match“, s’est amusé le Luxembourgeois. “Nous pourrons célébrer le début de mes vacances, et le début de son Euro!

Interrogé sur la fameuse ‘question Courtois’, pas sélectionné pour l’Euro 2024 avec la Belgique, Moris a fait preuve de prudence. “Pour pouvoir en dire quelque chose, il faut disposer de tous les éléments. Seules trois personnes les détiennent: Courtois, Domenico Tedesco et Frank Vercauteren. Le fait est que la Belgique ne peut pas compter sur le meilleur gardien du monde. Il l’a encore montré en finale de la Ligue des Champions.”

“Un autre adversaire”

Le sélectionneur Luc Holtz est quant à lui revenu sur les intentions de l’équipe luxembourgeoise. L’objectif est de bâtir sur la prestation positive proposée face à la France plus tôt cette semaine, malgré le résultat (3-0) concédé à Metz. “Mais cela ne veut pas dire que les choses se passeront bien à Bruxelles. La Belgique est un autre adversaire, et il faudra s’y adapter.”

Comme avec la France, Holtz s’attend à “une sérieuse différence de niveau. La Belgique dispose aussi de joueurs de classe mondiale. Il s’agit de trouver l’équilibre entre l’envie de jouer au football, d’une part, et le fait de ne pas trop se livrer à l’arrière, d’autre part.”

Belga – Photo : Belga