Anderlecht : un nouveau protocole pour mieux protéger les locataires contre les expulsions

Expulser un locataire est toujours la fin d’une procédure complexe et un échec en plus d’un drame humain pour la personne qui doit quitter son logement. Dans de nombreux cas, le juge de paix remet sa décision par défaut et de nombreuses expulsions pourraient être évitées aussi grâce à la médiation. Pour ne pas en arriver là, le Syndicat des Locataires et le CPAS d’Anderlecht viennent de trouver un nouveau protocole.

Il faut savoir qu’il existe, depuis le mandat de Laurette Onkelinx en tant que ministre de la Justice, une loi sur l’humanisation des expulsions. Celle-ci dispose que dès qu’une demande d’expulsion est introduite devant un juge de paix, ce dernier, le greffe ou le huissier doivent en premier lieu en informer le CPAS de la commune. La nouveauté d’aujourd’hui avec le CPAS d’Anderlecht est qu’en plus d’être averti comme la loi l’exige, celui-ci va également nous avertir afin que nous puissions voir si, grâce à notre intervention, les choses peuvent changer. C’est notre espoir, l’avenir nous le dira“, explique José Garcia, Secrétaire général du Syndicat des Locataires au micro du 12h30.

Selon lui, le fait même d’aller se défendre avec un syndicat change la donne, alors qu’une récente étude pointe que 60% des locataires sous le coup d’une expulsion ne se présentent pas devant le juge de paix.

Jusqu’à présent, seuls deux quartiers bien spécifiques d’Anderlecht sont concernés. Le syndicat espère que le dispositif va s’étendre.

Voir aussi | Les services du CPAS saturés par l’explosion des dossiers

■ Une interview de José Garcia au micro de Fanny Rochez et Vanessa Lhuillier dans le 12h30

Partager l'article

27 avril 2023 - 13h25
Modifié le 27 avril 2023 - 13h26