Anderlecht : le MR demande la démission de l’échevine Nadia Kammachi (Ecolo)

Lundi soir, une commission spéciale était réunie à Anderlecht pour aborder le contenu du rapport de l’administration sur lequel Ecolo-Groen disait se baser pour défendre l’autorisation des signes convictionnels. Considérant qu’il a été trompé, le MR demande la démission de l’échevine Nadia Kammachi (Ecolo), rapportent ce mercredi La Dernière Heure et La Capitale.

Pour rappel, la motion déposée par Ecolo-Groen, et soutenue par le PTB, visait à autoriser l’autorisation généralisée du port de signes convictionnels dans l’administration, y compris pour les agents en contact avec le public, et investis d’une fonction d’autorité. Les Verts disaient se baser sur un rapport réalisé par un groupe de travail au sein de l’administration. Lors du conseil communal du 30 novembre, après des débats houleux, la motion n’avait pas été acceptée dans sa version initiale, mais dans une version amendée par le PS, visant à “favoriser l’autorisation des signes confessionnels du personnel en contact avec le public, tant que cela ne comporte pas une notion d’autorité.”

Porté par l’échevine de l’Egalité des chances, l’écologiste Nadia Kammachi, le texte de base avait suscité d’importantes tensions au sein même de la majorité (PS, Ecolo-Groen, Les Engagés, DéFI). D’autant qu’aucun conseiller communal n’avait vu la couleur du fameux rapport cité par les Verts. Il est apparu en outre, une fois le rapport connu, qu’il n’allait pas dans le sens d’une autorisation généralisée du port des signes convictionnels.

Démission

Lundi soir, une commission mixte était réunie en prévision du conseil communal de ce jeudi, pour évoquer le fameux rapport. Nadia Kammachi nous indique “tout s’est bien passé“. Avec le bourgmestre, “nous avons répondu aux questions sur le plan Diversité.”

Mais les désaccords subsistent au sein de la majorité. “Nous sommes très surpris des éléments du rapport. Nous nous attendions à avoir des éléments sérieux, ce n’est pas le cas.”, constate Nicole Nketo Bomele, conseillère communale DéFI. Il apparaît que seules cinq personnes sur les 37 du groupe de travail, allaient dans le sens défendu par les Verts, et que le rapport ne présentait pas la question du port de signes convictionnels comme une priorité.

Le ton est plus dur du côté de l’opposition : “Les réponses qui nous ont été apportées étaient peu convaincantes“, nous indique Gaëtan Van Goidsenhoven, chef de groupe MR au conseil communal. “On nous a trompés, et l’échevine Kammachi a menti“, conclut-il. Les réformateurs ont déposé une motion pour demander la démission de l’échevine ou “à tout le moins le retrait de ses attributions.”

La motion sera à l’ordre du jour du conseil communal de ce jeudi. Le PS annonce déjà qu’il maintiendra sa confiance en son échevine.

Rédaction