Anderlecht : la police disperse avec des canons à eau les manifestants du square de l’Aviation

Environ 400 personnes étaient réunies ce vendredi matin au square de l’Aviation, à Anderlecht, pour s’opposer à l’expulsion de septante personnes. La police a fait usage d’un canon à eau, de gaz lacrymogène et de matraques pour disperser les manifestants.

Alors que septante personnes sans-papiers, dont quinze enfants, pourraient être expulsés ce dimanche matin d’un bâtiment du square de l’Aviation à Anderlecht, environ 400 personnes sont rassemblées depuis l’aurore, en musique, pour s’y opposer, et notamment installer des barricades pour bloquer les entrées. Les forces de l’ordre sont, elles, rassemblées sur la place Bara, en nombre et équipées de casques, jambières, plastrons et masques à gaz. L’avocat du propriétaire est également présent sur place “pour faire appliquer une décision de justice et rien d’autre“, a-t-il déclaré à l’agence Belga. En milieu de matinée, la police a fait usage d’un canon à eau et de matraques pour disperser les manifestants.

Les policiers sont entrés à l’intérieur du bâtimentet essaient de déloger les occupants. La situation est actuellement plus calme, mais de nombreux manifestants sont encore sur place. Tout le boulevard Poincaré est toujours bloqué.

À 13h00, la relève policière a pris position autour du square de l’Aviation, à Anderlecht, a constaté Belga sur place. Des renforts venus de la police fédérale, de la sécurité publique et de plusieurs zones locales (Boraine, Mazerine, Nivelles-Genappe, Ouest Brabant wallon) encadrent toujours les lieux.

Quelle solution pour les habitants ?

Une solution de relogement est en cours de finalisation avec la Région bruxelloise : une nouvelle adresse a déjà été identifiée, et le propriétaire de ce futur lieu a marqué son accord à la signature d’une convention d’occupation temporaire. Mais les avocats du collectif dénoncent que cette expulsion ait lieu avant l’audience du recours, prévue le 3 novembre prochain. Ils pointent une procédure accélérée abusive.

Les lieux doivent être transformés en un hôtel de 48 chambres, même si pour l’heure le projet n’a pas encore obtenu de permis d’urbanisme.

Une pétition circule pour demander à la commune de repousser l’expulsion. En août dernier, le bourgmestre Fabrice Cumps (PS) avait déjà refusé d’envoyer la police contre les occupants. Contacté par Belga, il indique ce matin que “je n’ai pas le pouvoir de m’y opposer. Les forces de l’ordre ont prévu les moyens nécessaires. Je regrette vraiment qu’on en arrive là“.

 

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