Amnesty exige la fin des lois de censure politique en Russie lors d’une action à Bruxelles

À l’occasion de la Journée de commémoration des victimes de la répression politique en Russie, des militants d’Amnesty International se sont rendus mercredi matin devant la Mission permanente de la Russie auprès de l’Union européenne afin d’exiger des autorités russes qu’elles abrogent les lois de censure portant sur la guerre. L’ONG appelle à la libération “immédiate et sans condition” des personnes détenues pour s’être opposées à la guerre en Ukraine.

Vers 9h00, une large bannière a été déployée devant le bâtiment situé à Arts-Loi, sur laquelle figuraient les cas de trois prisonniers politiques dont Alexeï Gorinov, conseiller municipal de Moscou condamné à sept ans de prison pour avoir critiqué la guerre en Ukraine. Journaliste accusée de “diffusion publique de fausses informations au sujet des forces armées russes”, Maria Ponomarenko avait pour sa part diffusé une publication sur Telegram portant sur le bombardement du théâtre Marioupol. Enfin, Vladimir Rumyantsev, mécanicien-chauffagiste condamné à trois ans de prison pour diffusion de “fausses informations”, informait des violations du droit international commises par la Russie via son studio radio.

“En Russie, les lois de censure portant sur la guerre, votées en 2022, érigent en infraction les critiques à l’égard de l’agression contre l’Ukraine et des crimes de guerre commis par les forces russes – systématiquement qualifiées de ‘fausses nouvelles’ et de ‘dénigrement’ de l’armée – les rendant passibles de peines jusqu’à 15 ans de prison”, alerte la directrice de la section belge francophone d’Amnesty International, Carine Thibaut. La simple utilisation du mot “guerre” au lieu “d’opération militaire spéciale” peut être considéré comme une infraction. L’ONG remettra par la poste une pétition, signée par 16.000 personnes en Belgique et réclamant la fin de ces lois. Quelque 330.000 personnes à travers le monde ont signé une pétition similaire. Le même jour, des actions semblables avaient lieu dans plusieurs villes.

 

Belga – Photo Belga