Les aménagements de la réforme des bourses d’études ont été adoptés par le Conseil des ministres de la FWB

Le Conseil des ministres de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté “définitivement” l’arrêté modifiant la réforme des allocations d’études, indique Jean-Claude Marcourt, ministre de l’Enseignement supérieur. Cette réforme, mise en place à la rentrée 2016, instituait notamment que l’ensemble des revenus du ménage de l’étudiant soient pris en compte pour décider d’octroyer une bourse d’études. Désormais, les revenus des frères et sœurs ou des colocataires notamment sont exonérés de cette globalisation.

Les allocations d’études seront ainsi “allouées en tenant compte des personnes qui contribuent à l’entretien du candidat” à une bourse, souligne le communiqué de M. Marcourt. Le ministre prend également “acte des remarques relatives au seuil minimum de revenus”. La réforme des bourses d’études considère qu’un ménage ne peut participer à l’entretien d’un étudiant avec moins de 496 euros par mois, étant donné que les revenus issus du travail, les allocations du CPAS, du chômage ou relatives aux personnes handicapées sont pris en compte.

La Fédération des étudiants francophones (Fef) et la Ligue des familles demandaient début août le retrait de ce plafond minimal, “une mesure contre-productive qui exclut de facto les étudiants vivant dans les familles les plus précarisées”. “Ce seuil a été instauré afin d’être un mécanisme d’alerte sociale tout en permettant de lutter contre les effets d’aubaine constatés antérieurement”, répond M. Marcourt dans son communiqué.

Une commission instaurée pour examiner chaque cas

Toutefois, une commission spécifique au suivi des candidats concernés par ce seuil minimum va être instaurée. Elle sera créée au sein de la Direction des allocations et prêts d’études. Elle examinera chaque cas individuellement et pourra octroyer une aide à l’étudiant “si la situation le nécessite”. Tous les aménagements agiront de manière rétroactive.

Pour l’année académique 2016-2017, plus de 141.000 demandes d’allocations d’études ont été introduites, dont près de 53.000 dans l’enseignement supérieur, indique encore le communiqué. Le montant moyen de la bourse s’élevait à 1.127 euros dans l’enseignement supérieur et 236 euros dans le secondaire.

Avec Belga, photo Belga