Alexis Deswaef embarquera dans une flotille internationale vers Gaza : “Celle-ci peut faire la différence”
Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains, était l’invité de 7h50 dans Bonjour Bruxelles ce vendredi. Il était interrogé, à distance, par Fabrice Grosfilley.
Ce dimanche, Alexis Deswaef s’apprête à embarquer dans une nouvelle flotille à destination de Gaza, au départ de Barcelone. “Il y aura une dizaine de bateaux, des centaines de citoyens venant du monde entier. Plus de quarante pays représentés. L’objectif est de briser le siège de Gaza et de pouvoir ouvrir un corridor humanitaire international“, explique-t-il depuis l’Espagne.
La flotille n’est pas la première du genre à avoir été organisée. D’autres n’ont pas été au bout. Qu’est ce qui pourrait être différent cette fois ? “Cette flotille, elle persévère. Elle pourrait créer la différence par le nombre de bateaux et le nombre de personnes présentes, le nombre de nationalités. Avec cette conviction qu’Israël ne pourra pas attaquer cette flotille car nous ne faisons rien d’illégal. Elle est pacifique, il n’y a pas d’arme à bord, que de l’aide humanitaire. C’est une action non violente. Dans le droit international, on peut naviguer sur les eaux internationales et nationales, sur base du droit de la mer. Parce que c’est pacifique et non violent. Et même quand il y a un blocus, le droit international permet d’apporter de l’aide humanitaire à une population en détresse.”
Pour Alexis Deswaef, le monde politique doit prendre ses responsabilités. “La question maintenant, c’est comment nos gouvernements vont se positionner ? (…) On voit que les pays européens sont tétanisés face au gouvernement d’extrême-droite de Netanyahou et n’osent pas agir.“
Outrer apporter de l’aide humanitaire à la population sur place, la flotille a aussi d’autres revendications. “La première concerne la reconnaissance de la Palestine, qui doit être inconditionnelle et immédiate. On ne peut pas prôner une solution à deux Etats et ne pas reconnaitre l’un des deux Etats. Mais en attendant, l’urgence absolue, ce sont des sanctions contre Israel. Jusqu’à présent, la Belgique se cache derrière l’Europe. Au niveau belge, on peut prendre des sanctions.“
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Au total, une dizaine de citoyens belges seront présents dans la flotille.
Rédaction





