Alexia Bertrand : “Le gouvernement bruxellois veut préserver l’emploi mais il faut aussi en créer”

La cheffe de groupe MR au Parlement bruxellois Alexia Bertrand a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.

La députée bruxelloise estime que le plan de relance et de redéploiement économique présenté par le gouvernement bruxellois, mardi, n’offre “rien de neuf” par rapport à la déclaration de politique générale, présenté un an plus tôt par ce même gouvernement. “Cela permet de justifier l’endettement sous prétexte de crise corona”, affirme-t-elle. “Ce plan est hors sol, car la priorité du gouvernement bruxellois est de préserver l’emploi, alors qu’il faut aussi créer de l’emploi. La priorité du gouvernement bruxellois est le bien-être au travail, avant la création de ce travail. Avant de penser au bien-être, il faut de l’emploi”.

Voir aussi : Le plan de relance du gouvernement bruxellois à la loupe : “Nous nous demandons qui va payer” (vidéo)

“Il faut créer de la richesse avant de la redistribuer”, estime Alexia Bertrand, qui dénonce l’endettement mené suite aux mesures de relance proposées. “Il n’y a aucun mot sur l’innovation, sur la digitalisation. Il faut stimuler l’entrepreneuriat, et attirer l’investissement pour créer la richesse que l’on pourra ensuite redistribuer”.

Interrogée sur la décision de son confrère wallon Jean-Luc Crucke de proposer des mesures qui creusent également l’endettement en Région wallonne, Alexia Bertrand répond : “L’endettement est OK en cette période de coronavirus. Mais quand on s’endette alors que l’endettement est déjà important comme à Bruxelles, il faut des mesures ciblées, il ne faut pas de cadeau, et il faut trouver des nouvelles recettes, et non pas par l’impôt”.

“Des lignes de peinture”

Concernant les pistes cyclables installées en Région bruxelloise, la cheffe de groupe MR au Parlement bruxellois demande avant tout “des pistes cyclables sécurisées”, et dénonce les récentes pistes cyclables comme des “lignes de peinture” tracées sur des axes importants. “Nous ne sommes pas opposés aux pistes cyclables, mais nous voulons que cela se fasse de manière concertée et que l’impact sur les autres modes de transports soit évalué”, dit-elle.

Enfin, Alexia Bertrand estime qu’une commission interparlementaire était la meilleure solution pour faire le point sur la gestion de la crise du coronavirus, et s’étonne que cette solution n’ait pas été choisie, en plus de la commission spéciale proposée au Parlement bruxellois.

■ Interview par Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.