Pollution aux PFAS à Uccle: “L’usine Sicli n’a pas respecté ses obligations”

Alain Maron, ministre bruxellois de l’Environnement et de la Santé (Ecolo), était l’invité de Bonjour Bruxelles.

“Je ne dirais pas qu’il faut s’inquiéter” déclare le ministre bruxellois sortant, concernant la pollution au PFAS dans la commune d’Uccle. “Là, on essaye de voir si la pollution a touché les alentours de l’usine Sicli.” Pour le ministre sortant de l’environnement, la situation n’est pas du tout comparable à la Wallonie. “À Chièvres, c’est une contamination de l’eau potable. À Uccle, ce n’est pas le cas.” En ce qui concerne l’interdiction pour les riverains de consommer le produit des potagers, le ministre indique que c’est une mesure de précaution. En cas de PFAS important dans le sol aux alentours, “il faudrait le dépolluer et ne pas en consommer les produits“. Les premiers résultats d’analyse sont attendus d’ici au 2 juillet.

Une situation découverte lors du renouvellement du permis d’environnement. “L’usine Sicli s’est soustraite à ses obligations de mesures supplémentaires. Ça fait potentiellement plus longtemps qu’il y a un souci avec l’usine.” Pour Alain Maron, c’est le principe du pollueur payeur qui devrait être appliqué. Problème, Sicli est en faillite. “Il y a faillite et faillite. Des actions sont en cours en justice. La première chose sera de voir si c’est une faillite frauduleuse ou pas.”

“Tant qu’on continue à polluer…”

Autre actualité environnementale, ces chiffres inquiétants de l’asbl Les Chercheurs d’Air concernant le dioxyde d’azote (NO2). En 2022, 100% des 133 établissements de santé bruxellois analysés par le logiciel SIRANE sont trop pollués au NO2, selon les chiffres de l’asbl et de l’UCLouvain. “Ça ne me surprend pas” déclare Alain Maron. “Tant qu’on continue à polluer, la pollution finit par réapparaître quelque part. (…) Autour des grand axes, il y a trop de pollution automobile. Il faut continuer à prendre des mesures.”

L’asbl indique que la meilleure solution réside dans la LEZ. Une analyse que partage Alain Maron. “Reporter la LEZ, c’est vraiment un cadeau empoisonné. (…) Il faut des véhicules moins polluants et diminuer encore la circulation automobile à Bruxelles.”

À la question des douzièmes provisoires confirmé par le Parlement bruxellois, le ministre sortant assure le bon fonctionnement des administrations. “C’est surtout difficile pour les associations subventionnées. Elles reçoivent leur subvention en décalage dans le temps, ce qui pose problème. Elles n’ont pas forcément les caisses pour faire face à ces décalages.”

Pour sortir de cette situation, une seule solution pour le ministre sortant. “Il faut un gouvernement de plein exercice et un budget. (…) Il faut déterminer quelles seraient ces parties volontaires pour voter le budget, et commencer à négocier avec eux.“