Aide-ménagères : les négociations entre syndicats et Federgon dans l’impasse

Dans l’impasse depuis des mois, les négociations entre syndicats et Federgon pour un nouvel accord social dans le secteur des titres-services sont rompues après une énième réunion infructueuse vendredi, indiquent les deux parties. Jeudi, entre 500 et 600 aide-ménagères ont manifesté dans les rues de la capitale pour dénoncer, entre autres, la faiblesse de leurs indemnités de déplacement. Le front commun prévient: il y aura d’autres actions.

Les syndicats qualifient la réunion de ce vendredi matin de “véritable déclaration de guerre“. “Les employeurs ont osé venir à la table des négociations avec une déclaration inférieure à ce qui avait été proposé jusque-là.”  Federgon estime de son côté que “les employeurs sont allés jusqu’au bout des possibilités dans leur proposition“, ces derniers qualifiant l’attitude des syndicats “d’incompréhensible“.

Nous avons même accepté la demande des syndicats d’augmenter l’intervention dans les frais de transport“, appuie la CEO de la fédération patronale, Ann Cattelain. “Nous augmentons celle-ci de 20%.”  Selon les syndicats, cette augmentation de 20% représente en fait 2 centimes le kilomètre, ce qui porterait le défraiement à 15 centimes le kilomètre entre deux clients, “alors que l’État fixe cette indemnité à 37 centimes“.  “Aujourd’hui, il est grand temps que les gouvernements fédéral et régional s’interrogent sur la légitimité de ces entreprises commerciales affiliées à Federgon et l’utilisation qu’elles font de l’argent public“, soulignent les représentants des travailleurs. “Pour les aide-ménagères, la coupe est pleine et les gouvernements doivent prendre leurs responsabilités à l’égard de ces employeurs sans scrupules envers les travailleuses qu’ils occupent.”

D’autres actions suivront, précise le front commun syndical.

Belga