L’association Navetteurs.be mènera jeudi dès 16h00 une action symbolique dans le train P 8444 effectuant la liaison Bruxelles-Ans-Liège-Bressoux-Visé. L’organisation de voyageurs entend dénoncer la suppression par la SNCB de ce train qui circule entre 16h00 et 17h00. Du côté de la SNCB, on rappelle que le train n’a pas été supprimé, mais “décalé” pour répondre aux besoins du plus grand nombre de navetteurs voyageant en direction de Liège en heure de pointe vespérale. En outre, la société ferroviaire indique que le nombre de places assises a été augmenté de 200 durant cette fourchette horaire.
Des bonbons accompagnés du texte “Mordez sur votre chique #plandetransport2017” et le courrier, adressé à l’administratice-déléguée de la SNCB seront distribués aux voyageurs. “Ceci symbolisera la frustration encourue par la perte de 17 à 30 minutes quotidiennement, suite à cette décision laissée sans contrepartie“, indique l’association. La SNCB élargit son offre de trains dès le 10 décembre prochain dans le cadre de son nouveau plan transport. Toutefois, l’offre de trains entre Bruxelles et Liège sera diminuée d’un train de près de 900 places entre 16h00 et 17h00 suite au déplacement de 87 minutes de l’actuel train P 8444 (départ 16h21 à Bruxelles-Midi), indique Navetteurs.be. “Ce déplacement est la conséquence de l’attribution prioritaire des horaires aux trains internationaux opérés par des opérateurs privés, dans ce cas-ci au train ICE 215 de la Deutsche Bahn, sur la ligne à grande vitesse. La SNCB refuse la mise en place d’une alternative crédible pour les voyageurs lésés et se contente de les renvoyer vers les autres trains qui sont déjà suroccupés, plus tard et plus lents“, dénonce l’association.
La SNCB rejette ces accusations. “Le train P 8444 de 16h21 n’a pas été supprimé, mais décalé à 17h48. Donc il n’a jamais été question de supprimer 900 places. Les trains entre Bruxelles et Liège ont été mieux répartis pour proposer une meilleure offre de trains durant les heures de pointe. Les personnes travaillant plus tard auront la possibilité d’avoir ainsi un train rapide. Nous avons également veillé à renforcer le nombre de places assises entre 16h00 et 17h00 entre Bruxelles et Liège. Grâce à un matériel de plus grande capacité, 200 places supplémentaires sont disponibles“, explique le porte-parole de la société ferroviaire, Thierry Ney. Ce dernier rappelle que durant les heures de pointes vespérales, trois trains et un train P circulent par heure entre la capitale et la cité ardente.
Un groupe de travail composé de navetteurs a été constitué et a rencontré les responsables de la SNCB à plusieurs reprises, sans arriver à une solution commune. “Malgré un soutien au travers de courriers et motions des Conseils communaux d’Ans, Juprelle, Saint-Nicolas et Grâce- Hollogne, malgré l’envoi d’une pétition de plus de 900 utilisateurs signalant leur opposition à cette suppression et malgré les alternatives proposées par les navetteurs et relayées par le groupe de travail, la SNCB a confirmé son refus d’adaptation, se contentant de répéter son renvoi des voyageurs lésés vers le reste de l’offre“. La SNCB indique avoir rencontré à de nombreuses reprises le groupe de travail pour expliquer l’adaptation. “Il faut être transparent vis à vis de la clientèle. L’offre n’a pas été réduite, mais aménagée pour répondre au plus grand nombre. Nous souhaitons être bien clairs sur ce point. Le plan de transport a pour but d’augmenter l’offre de trains et le nombre de places de 10.000 de plus“, pointe Thierry Ney. Selon le comptage réalisé le 13 juin 2017 par l’association, le train P 8444 était occupé par 713 voyageurs: 383 sont descendus à Liège, 243 à Ans, 39 à Bressoux et 48 à Visé.