Les accouchements sans intervention obstétricale en hausse à Bruxelles
La tendance est aux accouchements plus naturels, avec une obstétrique moins interventionniste. Mais de grosses disparités existent encore entre les maternités, ressort-il des rapports du Centre d’épidémiologie périnatale (CEpiP) pour Bruxelles et la Wallonie publiés vendredi, sur la base des données de 2016.
En Région bruxelloise, la proportion d’accouchements sans intervention obstétricale s’élevait à 38,7% en 2016 (en hausse depuis 2014). En Région wallonne, elle atteignait 32,6% (en hausse depuis 2009). Parallèlement, la proportion d’inductions (provocation des contractions) est passée de 33,3% en 2009 à 31,4% dans les maternités wallonnes et s’est stabilisée à 28,7% à Bruxelles.
Le recours à l’épisiotomie (incision chirurgicale de la peau et des muscles du périnée, entre l’anus et le vagin, censée prévenir ou réduire les déchirures spontanées, une pratique de plus en plus contestée) a également diminué dans les deux Régions et ne concernait en 2016 plus que 28,3% des accouchements à Bruxelles (contre 38% en 2009) et 35,7% en Wallonie (contre 46,9% en Wallonie). La part de césariennes est stable: 20,2% à Bruxelles et 21,5% en Wallonie.
Si la tendance est clairement à une obstétrique moins invasive, ce que le CEpiP encourage, des fluctuations très importantes subsistent entre les maternités. Selon le lieu de naissance, les pourcentages varient ainsi de 18,4 à 48,7% pour l’induction, de 15 à 33,9% pour la césarienne et de 11,8 à 66,5% pour l’épisiotomie. Chaque année, le CEpiP collecte et analyse les certificats de naissance, en collaboration avec les autorités. Ses rapports peuvent être consultés à l’adresse www.cepip.be.
Avec Belga – Photo : illustration Belga