“Un accord a été trouvé pour rapatrier Salah Abdeslam en Belgique”
Un accord a été trouvé entre le procureur fédéral belge Frédéric Van Leeuw et le procureur français pour permettre le rapatriement de Salah Abdeslam en Belgique. L’un des cerveaux des attentats de Paris avait demandé à pouvoir assister à son procès concernant la fusillade de la rue du Dries, à Forest, en mars 2016.
Cet accord a été trouvé entre les procureurs français et belge lors de la quadripartite organisée entre la justice belge, française, espagnole et marocaine, à Malines, ces mercredi et jeudi.
“Nous devions encore vérifier que tout était en ordre d’un point de vue juridique”, explique Frédéric Van Leeuw à la VRT. “Nous avons dans ce cadre trouvé une solution pour permettre à Salah Abdeslam d’être rapatrié en Belgique”.
Salah Abdeslam avait demandé son rapatriement à Bruxelles pour assister à son procès dans le cadre de la fusillade face à des policiers, à Forest, en mars 2016. Salah Abdeslam est accusé, avec Sofiane Ayari, pour tentative de meurtre dans un contexte terroriste. Ce procès doit tenir le 18 décembre à Bruxelles.
La fusillade était survenue lorsque des membres d’une équipe franco-belge enquêtant sur les attentats de Paris avaient souhaité effectuer une perquisition dans un appartement rue du Dries. Les six agents avaient immédiatement été la cible de coups de feu et trois d’entre eux avaient été blessés.
Le récit des faits
Depuis un immeuble voisin, un tireur d’élite de la police avait abattu l’un des terroristes présumés, l’Algérien Mohamed Belkaid (36), également connu sous le nom d’emprunt Samir Bouzid. Deux autres personnes présentes dans l’appartement, Salah Abdeslam et Soufien Ayari, avaient pu s’échapper. Elles avaient finalement été arrêtées trois jours plus tard rue des Quatre Vents, à Molenbeek-Saint-Jean.
Il est rapidement apparu que Mohamed Belkaid s’était retranché dans l’appartement et avait occupé la police pendant que ses deux comparses prenaient la fuite. Grâce aux empreintes digitales qui y avaient été laissées, la police a rapidement déduit qu’il s’agissait notamment de Salah Abdeslam, qui était recherché depuis les attentats de Paris du 13 novembre 2015.
Tous deux devront comparaître devant la justice bruxelloise dès le 18 décembre pour leur implication dans cette fusillade. Ils devront répondre de tentative d’assassinat dans un contexte terroriste et possession d’armes prohibées. Si Soufien Ayari, également connu comme Amine Choukri ou Monir Ahmed Alaaj, se trouve dans une prison en Belgique, ce n’est pas le cas de Salah Abdeslam, qui est en détention préventive en France et qui n’est pour le moment pas assisté d’un avocat.
Gr.I. avec Belga – Photo : Belga/Police fédérale