Absentéisme au travail et augmentation des visites médicales : les particules fines présentes dans l’air ont un impact financier important

Une nouvelle étude des Mutualités Libres démontre que le taux de particules fines présentes dans l’air influence le nombre de visites chez le médecin.

Les particules fines, qui détériorent la santé de la population, imposent des coûts élevés en matière de santé, qui pourraient être évités. C’est ce que révèle une étude des Mutualités Libres. “Attendre 2050 pour faire correspondre la qualité de l’air aux nouvelles normes de l’OMS aurait en effet un impact inacceptable sur la société“, indiquent-elles par voie de communiqué.

“Selon un rapport récent de l’Agence européenne pour l’environnement, en 2021, 97 % de la population européenne a été exposée à une pollution aux particules fines supérieure aux normes recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le nombre annuel de décès prématurés dans l’UE dus aux particules fines est estimé à 238.000“, poursuit le communiqué.

L’étude réalisée par les Mutualités Libres en collaboration avec des chercheurs liés à la KU Leuven, à l’UHasselt et à la Cellule Interrégionale de l’Environnement (CELINE) a permis de cartographier le niveau de pollution aux particules fines dans environ 20.000 quartiers. “Ces données ont ensuite été couplées à celles de plus d’un million de jeunes et d’adultes belges affiliés aux Mutualités Libres“, indique le communiqué.

“Le constat général est le suivant : plus la concentration de particules fines dans l’air est faible, moins on va chez le médecin“, expliquent les Mutualités Libres.

Un coût médical évitable

Si tous les Belges vivaient dans un quartier dans lequel la concentration de particules fines est faible, il serait possible de réduire l’impact financier des consultations chez le médecin généraliste de 43 millions d’euros, dont près de 6 millions à charge des patients.

“Des conclusions antérieures des mêmes chercheurs ont également mis en évidence un absentéisme au travail plus élevé lors des pics de pollution atmosphérique“, continue le communiqué.

E.V. – Photo : Belga / Benoit Doppagne

■ Christian Horemans, expert en environnement et santé aux Mutualités Libres, au micro de Camille Paillaud dans le 12h30