Abdelkader Bouajaja est condamné à 24 ans de prison pour le meurtre de Leïla Zahiri
La cour d’assises de Bruxelles a condamné, jeudi après-midi, Abdelkader Bouajaja à une peine de 24 ans de prison. Ce dernier a été reconnu coupable par le jury, mercredi soir, du meurtre de sa petite amie, Leïla Zahiri, commis à Molenbeek-Saint-Jean, le 3 septembre 2019.
Jurés et magistrats de la cour ont suivi l’avocate générale Nathalie Franco et n’ont retenu aucune circonstance atténuante à Abdelkader Bouajaja. Tandis que la procureure avait requis une peine de 23 ans de prison, ils ont prononcé une peine d’emprisonnement légèrement supérieure, fixée à 24 ans.
Le jury, assisté des trois juges professionnels de la cour, a relevé “la gravité extrême des faits” ainsi que “la violence et l’acharnement dont l’auteur a fait preuve, comme le révèle l’autopsie”. Il a aussi tenu compte de la mise en scène à laquelle s’est employé Abdelkader Bouajaja. “Il a transporté le corps dans la douche, l’a nettoyé à l’eau de javel, et il a envoyé ensuite des SMS à la victime pour se forger un alibi”, a-t-il établi. Enfin, il a tenu compte des antécédents judiciaires du coupable, qui avait été condamné à plusieurs reprises pour des faits de violence.
Intention d’homicide évidente
Mercredi soir, le jury a déclaré Abdelkader Bouajaja coupable de meurtre, établissant que tous les éléments de l’enquête permettaient de déterminer qu’il s’est bien rendu chez la victime le soir du 3 septembre 2019, qu’il s’est disputé avec elle, l’a étranglée, l’a poignardée, a déplacé son corps dans la douche puis a tenté d’effacer certaines traces à l’eau de javel.
Le jury a estimé que, compte tenu des blessures, l’intention homicide était évidente, et il a rejeté l’excuse de provocation plaidée par la défense ainsi que la circonstance que l’auteur aurait été soumis à une contrainte irrésistible l’empêchant de contrôler ses actes.
Belga – Photo : Belga