Abdel en Vrai interpelle Juncker sur l’abattage rituel et sur la discrimination envers les femmes voilées
Depuis l’an dernier, 3 youtubeurs européens sont choisis pour poser des questions au président de la Commission européenne au lendemain de son discours sur l’état de l’Union. Cette année parmi eux, un Belge d’origine marocaine, Bruxellois en prime, il s’agit d’Abdel en Vrai. Discrimination envers les femmes qui portent le voile, interdiction de l’abattage rituel ont fait partie de ces questions. Extraits.
Abdel en Vrai est donc revenu sur l’abattage rituel qui sera interdit en 2019 en Belgique, malgré une directive européenne de 2009 sur la protection des animaux qui autorise un communauté à pratiquer librement son culte. “Le bien-être animal, c’est extrêmement important” rappelle-t-il, mais il ajoute “certains groupes instrumentalisent ce bien-être pour stigmatiser les musulmans”. “Allez-vous lancer des procédures d’infraction contre les pays qui refusent l’abattage rituel alors que la directive européenne fait une exception spécifique?”. Jean-Claude Juncker ne peut pas lui répondre et dit qu’il va examiner la question. Affaire à suivre donc.
Autre sujet, la discrimination envers les femmes qui portent le foulard. Abdel fait part de ses nombreuses amies, parfois très diplômées, qui rencontrent des difficultés rien que par le fait qu’elles portent le voile. “Comment faire pour qu’il n’y ait pas de femmes de seconde zone en Europe ?” lui demande-t-il. “Jamais je ne refuserai un emploi à une femme qui porte le voile, (…) je suis moins à l’aise avec la burka” lui répond Jean-Claude Juncker. “Mais qu’est-ce que la Commission peut mettre en place pour être sûr que le principe neutralité n’est pas utilisé de manière islamophobe devant la justice ?” continue Abdel en parlant de femme qui se font refuser un travail à cause de leur voile, le président de la Commission lui rétorque qu’il faut invoquer devant le juge le principe de la non discrimination, “c’est un principe général du droit du travail européen, (…) tout juge dira que c’est une application discriminatoire du droit du travail”.