À la Prison de Saint-Gilles, l’acheminement des détenus vers le Palais de Justice a repris son cours
L’acheminement et la préparation des prévenus suspendus mercredi à la suite d’un mouvement de protestation du personnel ont repris normalement leur cours jeudi matin à la prison de Saint–Gilles, a indiqué Laurent Lardinois, secrétaire régional CGSP. Le service adapté en fonction du nombre d’agents pénitentiaires disponibles se met en place, comme décidé mercredi par la direction locale et les représentants syndicaux pour faire face au manque de personnel et à la surpopulation carcérale. Une évaluation sera faite début octobre.
Ce régime adapté sera mis en oeuvre en essayant de garantir au maximum les droits des détenus et d’assurer des conditions de travail décentes pour les agents pénitentiaires. Concrètement, si le personnel est présent en suffisance, l’ensemble des services aux détenus sera assuré. Dans le cas contraire, les visites ou encore les coups de téléphone pourraient être assurés de façon alternée, avec par exemple des appels assurés pour une partie des détenus un jour et pour l’autre le lendemain.
“La tension est redescendue“, a fait valoir le représentant syndical. “Les mouvements reprennent dans la prison. La direction travaille en concertation avec le personnel pour regarder comment ça tourne“.
Selon ce dernier, seuls trois agents hors cadre sont arrivés en renfort en septembre sur les quelque 19 promis en juin par l’administration régionale lors de la signature d’un protocole d’accord. Il manque de plus une trentaine d’agents pour compléter le cadre. Par ailleurs, la prison de St-Gilles vit une situation de surpopulation carcérale, avec environ 850 détenus pour une capacité de 550. Les services psycho-sociaux externes sont déjà limités à cinq visites simultanées depuis le début de l’été.
“La direction régionale n’a pas de proposition à faire dans l’immédiat et elle se limite à nous dire que des engagements sont en cours“, a rapporté M. Lardinois à l’issue de la réunion de concertation organisée mercredi. “Pour nous, ce n’est pas suffisant. Il nous faut des listes nominatives indiquant qui va commencer quand et en fonction de ça on peut adapter notre travail. Pour les engagements hors cadre, l’administration régionale s’est aussi limitée à dire qu’elle fait tout son possible et qu’ils sont en cours“.
C’est dans ce contexte que la direction locale a décidé en bonne entente avec les syndicats de mettre en place un régime adapté en fonction du personnel présent.
Belga – Photo : BX1