À cause des réacteurs nucléaires indisponibles, plus d’un cinquième de l’électricité a été importée en 2018

Les fréquentes indisponibilités des réacteurs nucléaires de Tihange et Doel ont fait exploser l’importation d’électricité en 2018. Celle-ci représentait lors de l’année écoulée un cinquième du total, ressort-il lundi des chiffres du gestionnaire du réseau à haute tension Elia.

Le nucléaire représentait encore la moitié de la production totale d’électricité en 2017, mais cette part a fondu à 34%, soit 27,3 TWh, en 2018 bien qu’il représente toujours la première source d’approvisionnement. “La production nucléaire a atteint des niveaux historiquement bas en novembre (1 TWh, soit 15%) et décembre (1,1 TWh, soit 17%)” lorsque seul Doel 3 fonctionnait, détaille Elia.

La part des importations et des centrales au gaz a donc fortement augmenté. En novembre, 43% du mix énergétique provenait du gaz (2,9 TWh), soit le plus haut pourcentage jamais enregistré. Sur l’année, la part du gaz est de 27%.

Une augmentation des parts du solaire et de l’éolien

L’import a lui atteint des sommets en septembre (33%) et en octobre (2,7 TWh). Sur l’année, 22% de l’électricité, soit 17,4 TWh, est venue de l’étranger. En 2017, 6,5 TWh (8%) avaient suffi.

L’année écoulée a été positive pour le solaire, qui a représenté 4% du mix (3,5 TWh), relève encore Elia. En y ajoutant l’éolien offshore et terrestre, la part du renouvelable a atteint 12% (9,8 TWh), contre 11% (9,3 TWh) l’année précédente.

Avec Belga – Photo : illustration Belga/Benoît Doppagne