30 ans de prison pour l’assassinat d’un baron de la drogue dans une pizzeria

Afrim Mema (39 ans) a été condamné jeudi à 30 ans d’emprisonnement par le jury populaire de la cours d’assises du Brabant flamand pour l’assassinat du baron de la drogue Edit Mema à Strombeek-Bever, en périphérie bruxelloise, en 2020.

Edit Mema, âgé de 42 ans et qui n’a aucun lien de parenté avec l’accusé, a été tué le 8 avril 2020 de plusieurs balles dans une pizzeria à Strombeek-Bever, dans l’entité de Grimbergen. La victime était à la tête d’une bande de trafiquants albanais active dans le trafic international de cocaïne. Elle avait reçu quatre premières balles, mais elles n’avaient pas touché d’organes vitaux. Il est donc plausible que l’homme ait atterri sur les genoux avant de recevoir un coup fatal, à l’arrière de la tête.  L’accusé avait été interpellé quelques instants plus tard et avait reconnu être l’auteur des faits.

Le procureur général avait requis la réclusion criminelle à perpétuité. La défense, elle, espérait une peine inférieure à 30 ans, afin que l’accusé “ne sorte pas de prison plus mal qu’il n’y est entré”. Le jury a relevé dans ses motivations qu’Afrim Mema avait déjà été condamné à deux ans de prison dans sa jeunesse à la suite de graves coups et blessures : “Il n’a tiré aucune leçon de cette condamnation. Au cours de ce procès, il a fait preuve d’un sentiment de culpabilité particulièrement faible, ce qui a également été démontré par l’examen mental limité qui a été interrompu à la demande de la défense. Face aux familles endeuillées lors de l’audience, il a fait preuve de peu de compassion”.

Le jury a toutefois considéré comme circonstance atténuante le parcours difficile d’Afrim Mema durant son adolescence, qui l’a mené à se retrouver livré à lui-même au Royaume-Uni. L’argument de la provocation ou de la légitime défense n’a par contre pas été retenu. Avec une peine de 30 ans d’emprisonnement, le jury espère impressionner le condamné. “La peine lui permettra, je l’espère, de prendre conscience de la gravité des faits et le dissuadera de commettre de nouveaux délits. Il est possible qu’il s’engage dans une réflexion profonde et qu’il utilise ses talents, ses nombreux talents, en vue d’une probation”, a souligné le président de la cour d’assises.

Avec Belga

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01 mars 2024 - 08h30
Modifié le 01 mars 2024 - 08h30