22 ans de prison pour Mohamed Billali pour vol avec circonstance aggravante de meurtre

La cour d’assises de Bruxelles a condamné, vendredi après-midi, Mohamed Billali, reconnu coupable d’un vol avec circonstance aggravante de meurtre, à une peine de 22 ans de prison. Le 29 mai 2016, Mohamed Billali a commis un vol au préjudice de Phat Banh Gia, un homme âgé de 44 ans, puis a tué celui-ci pour faciliter ce vol ou en assurer l’impunité.

Les jurés, avec les trois magistrats de la cour, ont reconnu une circonstance atténuante à Mohamed Billali, “la précarité de sa situation sociale et financière“. Du reste, ils ont tenu compte de l’extrême gravité des faits, à savoir que l’auteur “a tué avec acharnement la victime pour faciliter le vol au préjudice de celle-ci ou en assurer l’impunité“.

Son acte est “une atteinte irrémédiable au droit humain le plus fondamental: le droit à la vie”. Mohamed Billaline fait preuve d’aucun amendement“, ont retenu juges et jurés. “De plus, sa personnalité inquiète, car il présente, selon l’expertise psychiatrique, un risque de récidive“.

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Phat Banh Gia, a été découvert mort, victime de plusieurs coups de couteau, dans son appartement, avenue Louise à Bruxelles, le 31 mai 2016. Grâce à l’analyse des images de caméras de vidéo-surveillance sur le territoire de la Ville de Bruxelles, les enquêteurs ont découvert que le 29 mai, la victime était en compagnie d’un individu, avec qui elle est rentrée à son domicile. Une heure plus tard, le visiteur est filmé quittant les lieux. Les enquêteurs ont alors tenté d’identifier et d’interpeller cet individu, suspecté d’avoir volé plusieurs objets à la victime et de l’avoir tuée pour faciliter ce vol ou en assurer l’impunité.

Après de nombreuses fausses pistes, la police parvient enfin à découvrir la véritable identité de l’intéressé : il s’agit de Mohamed Ramzi Billali, né à Alger en Algérie, le 12 avril 1992. L’accusé a été arrêté lors d’un contrôle douanier à la gare de Bâle en Suisse, le 12 novembre 2021, soit un peu plus de cinq ans après les faits.

Devant les enquêteurs belges, après avoir été extradé, Mohamed Billali a expliqué qu’il avait rencontré la victime dans le centre-ville de Bruxelles et que celle-ci lui avait proposé de l’héberger. Il a déclaré que la victime avait tenté de le déshabiller pour entretenir une relation sexuelle avec lui, ce qu’il ne souhaitait pas. Selon sa version, la victime a tenté de l’empêcher de partir, le menaçant avec un couteau, puis il a retourné ce couteau contre elle et l’a poignardée.

Au sujet du vol de nombreux objets de valeur appartenant à la victime, dont un ordinateur, l’accusé a déclaré ne se souvenir de rien, car il était sous l’emprise de médicaments et d’alcool.

Belga – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck