Une prime pour les infirmiers spécialisés dès janvier 2022
Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit) annonce qu’un budget de 43 millions d’euros sera débloqué pour les infirmières et infirmiers spécialisés.
En concertation avec les partenaires sociaux, un nouveau modèle de fonctions (IFIC) pour le personnel de soins a été élaboré sous le gouvernement précédent. “L’objectif de cette classification de fonctions était de rémunérer les soignants sur la base des tâches et non plus du diplôme. Depuis le début de la législature, nous avons consacré un demi-milliard à ce nouveau modèle au travers des accords sociaux”, rappelle Frank Vandenbroucke. “Une somme significative qui améliore la plupart des salaires, certainement celui des débutants, l’un des objectifs de la réforme.”
Mais les infirmiers spécialisés n’y trouvaient pas leur compte. “Il y avait pour eux une anomalie : le système IFIC ne valorise pas ou pas assez leur spécialisation, alors que la question des spécialisations se pose notamment dans les services d’urgence et de soins intensifs et que ces services jouent justement un rôle clé dans la pandémie”, explique le ministre.
La proposition est d’octroyer dès le 1er janvier 2022 un montant forfaitaire qui revalorise les spécialisations agréées : 2.500 € brut de plus par an pour les infirmiers spécialisés qui ont un titre professionnel particulier et 833 € brut en plus par an pour les infirmiers spécialisés ayant une qualification professionnelle particulière. L’octroi se fera avec effet rétroactif, car la mise en œuvre technique nécessitera plusieurs mois.
La proposition du ministre de la Santé répond à une demande portée par les organisations syndicales depuis plus d’un an. Pour Yves Hellendorff, secrétaire national CNE Non-marchand, il s’agit certes de corriger l’un des effets collatéraux de l’IFIC. Mais la mesure ne résout qu’un problème particulier, et ne répond en rien au malaise profond qui mine le secteur. Pour Gaetan Mestag, vice-président de l’organisation syndicale Union4U, les montants proposés et leur statut, une prime, s’apparentent à une poignée de cacahuète.
Avec Belga
►Le point, dans Toujours + d’Actu, Avec Yves Hellendorff, secrétaire national CNE Non-marchand et Gaetan Mestag, vice-président de l’organisation syndicale Union4U