1er mai : Pas de discours virtuel pour Ecolo, mais un appel à la revalorisation des métiers occupés à majorité par des femmes
Ecolo a voulu profiter vendredi de la Fête du travail pour mettre à l’honneur les femmes, largement majoritaires dans certains métiers en première ligne la crise du coronavirus comme les infirmières ou les aides soignantes. Le parti réclame que ces métiers soient revalorisés et leurs effectifs augmentés.
“Nous constatons depuis le début de cette crise que, si le coronavirus touche tout le monde, ses conséquences ne sont pas les mêmes selon qu’on soit un homme ou une femme, notamment en termes de charge familiale, de fragilité socio-économique ou de violence intrafamiliale. Nous voulons un nouveau contrat social à la hauteur de ce que les femmes accomplissent, et nous voulons également que ces métiers essentiels soient valorisés à leur juste valeur. Cette crise doit marquer un tournant à cet égard“, ont expliqué les co-présidents Rajae Maouane et Jean-Marc Nollet.
Les Verts réclament une revalorisation salariale, l’augmentation des effectifs par patient en utilisant les moyens du Fonds blouses blanches ou encore la reconnaissance de la pénibilité du travail que ce soit en termes d’heures supplémentaires, de prise en compte des déplacements dans le temps de travail, et de la nécessité de temps de repos pour alléger la charge physique et émotionnelle. Plus généralement, Ecolo demande aussi que le budget des soins de santé évolue en fonction des besoins réels, en tenant compte notamment du vieillissement de la population. “Ces métiers ont désormais l’attention du grand public, des médias et de l’ensemble de la classe politique. Nous les applaudissons aujourd’hui, nous ne les oublierons pas demain“, ont souligné les co-présidents.
Les Verts n’ont pas organisé de meeting virtuel mais une table-ronde en visioconférence à laquelle ont participé des femmes à l’avant poste: médecin urgentiste et généraliste, infirmière, psychologue. Plusieurs revendications ont été exprimées, notamment la création, à la manière ce qui existe par exemple pour la tuberculose, d’une cellule de soutien aux généralistes qui dès lundi participeront au “testing” généralisé sans disposer des ressources nécessaires, et la révision des normes d’encadrement des patients, aujourd’hui obsolètes. Les infirmières réclament aussi d’être entendues dans le cadre de la crise du covid-19. “Le personnes infirmier n’a pas pas été consulté alors qu’il représente 40% du personnel de santé“, a regretté Catherine Gerardy, administratrice de l’ACN, association belge des praticiens de l’art infirmier.
Belga