Leonidas déménage : “C’est un fleuron d’Anderlecht qui s’en va”, regrette Fabrice Cumps

Le Conseil d’Administration de Leonidas a annoncé qu’il allait délocaliser son usine basée à Anderlecht. Le célèbre chocolatier bruxellois va construire sa nouvelle usine dans la zone industrielle de Nivelles Nord.

La production de Leonidas est anderlechtoise depuis 40 ans, avec son usine boulevard Jules Graindor, et son centre de logistique boulevard Industriel. Dans quelques mois, c’est à Nivelles, dans le Brabant Wallon, que le chocolatier établira ses activités. Ce choix est tourné vers l’avenir, selon son directeur général, Philippe de Selliers : “Nous voulions construire une nouvelle usine, plus moderne, pour répondre mieux aux attentes de nos consommateurs et pour pouvoir être plus en ligne avec les attentes environnementales d’aujourd’hui. On va travailler sur tous les aspects qui sont : le bien-être du personnel, les matériaux des bâtiments qui vont être construits, la manière de réchauffer ou de refroidir notre production“, détaille-t-il.

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Cette délocalisation est prévue depuis plusieurs années déjà. La commune d’Anderlecht a bien tenté de maintenir l’usine à Bruxelles. Une motion déposée par le MR en juillet dernier engageait le collège échevinal à concerter le chocolatier pour l’inciter à rester. Une concertation a eu lieu cet été, mais sans succès : “C’est un fleuron d’Anderlecht qui s’en va. Ce n’est jamais une bonne nouvelle que 300 emplois soient délocalisés comme ça, même si c’est assez proche. Maintenant, il faut aussi se réjouir du fait que Leonidas est en pleine expansion. Ils ont besoin beaucoup de terrain et il est clair qu’à Bruxelles, nous n’avons pas beaucoup de possibilités à leur offrir, et que le prix du terrain était beaucoup plus cher“, a réagi le bourgmestre d’Anderlecht, Fabrice Cumps.

Leonidas assure que des options de mobilité seront trouvées pour les 300 employés : “Certains Bruxellois habitent ici juste à côté ou prennent le métro. Nivelles représentera alors un peu plus de difficultés. Nous voulons garder tout le monde. Nous sommes une société familiale. Beaucoup de monde travaillent ici depuis une dizaine d’années. Nous allons regarder individuellement ce qu’il se passe en parfaite collaboration avec les partenaires sociaux. Nous verrons les personnes qui ont des difficultés pour nous suivre et nous verrons ce que nous pourrons mettre en place“, assure le directeur Philippe de Selliers.

Le déménagement d’une première partie des productions et de logistique est prévu pour l’été 2024.

■ Reportage de Bernard Denuit, Charles Carpreau et David Ferral