L’original de la couverture de “Tintin en Amérique” est exposé à Bruxelles, avant sa vente à Paris
La maison Artcurial a dévoilé, lundi à Bruxelles, le dessin original de la couverture de “Tintin en Amérique” pour l’édition “grande image”. Celui-ci pourra être admiré par le public du mardi 10 au samedi 14 janvier chez Artcurial, avant d’être mis en vente aux enchères à Paris, le 10 février prochain.
L’album “Tintin en Amérique”, l’un des ouvrages les plus populaires de Hergé, fait partie des neuf albums du jeune reporter qui ont vu le jour en noir et blanc. Réalisé pour la couverture de l’édition dite “grande image” de 1942 de l’album Tintin en Amérique, le grand dessin, créé à l’encre de Chine, sera repris en 1946 pour la couverture de l’édition couleurs de cet album.
Le dessin en question est aujourd’hui estimé à une valeur comprise entre 2,2 et 3,2 millions d’euros. La maison Artcurial a vendu par le passé deux exemplaires de la couverture “petite image”. “Casterman choisit de changer la couverture pour quelque chose de plus impactant et efficace, qui attire le regard directement. Quatre-vingts ans plus tard, c’est toujours la même couverture“, explique Vinciane De Traux, directrice d’Artcurial Benelux “Hergé a souhaité ne jamais changer cette couverture. Tout le suspens y est concentré. On peut y voir une inversion du rapport de force. Les Américains avaient généralement le dessus sur les Indiens au cinéma“, poursuit-elle.
“C’est un dessin particulièrement efficace. Impressionnant de par sa taille et c’est une personnification de l’Amérique puissante des années 30“, ajoute-t-elle. La directrice explique également que le dessin provient d’une collection privée, d’où la rareté de l’objet et son estimation, onéreuse. L’estimation se base aussi sur la vente du projet de couverture de l’album” Le lotus bleu” qui a été vendu à près de 3, 2 millions d’euros.
“En tant qu’expert, on prend une œuvre qui nous est présentée et on compare avec des œuvres semblables. Ici, on est dans le domaine de l’iconique, de la rareté absolue“, précise Martin Guesnet, historien spécialiste de l’art contemporain. “Ce qui influe également beaucoup sur le prix, c’est l’histoire derrière l’objet ou éventuellement lorsqu’une certaine personnalité a été propriétaire d’une œuvre“, conclut-il.
Belga – Photo : Facebook