Le Fuse peut rouvrir ses portes en tant que boîte de nuit, sous certaines conditions
Bruxelles Environnement a décidé de revoir les conditions imposées au Fuse, la boîte de nuit bruxelloise ayant proposé de déménager endéans les deux ans, a-t-il annoncé mercredi.
Le Fuse est autorisé à rouvrir deux jours par semaine de 23h à 7h du matin, à raison de 90 événements par an. Dans deux ans, les activités du club devront scrupuleusement respecter l’arrêté bruit.
D’ici là, des conditions sont imposées pour réduire les nuisances sonores et pour donner le temps au Fuse d’effectuer des travaux ou de déménager. Des conditions décrites comme “très restrictives” par le club qui “craint toujours de devoir fermer car il ne sera pas possible de travailler avec les niveaux de bruits imposés“, communique-t-il mercredi soir dans un communiqué.
Selon Bruxelles Environnement, les conditions imposées à la boîte de nuit bruxelloise ont été revues, “le Fuse ayant proposé de déménager endéans les deux ans“.
Les conditions imposées sont de plusieurs ordres. Ainsi les niveaux de bruit tolérés varieront en fonction des heures et de la fréquentation. La diffusion de son amplifié est désormais limitée au rez-de-chaussée et au 1er étage (pas au 2ème étage).
Ces conditions ont été fixées à la suite de plusieurs éléments évoqués par Bruxelles Environnement, dans un communiqué.
Le Fuse compte donc déménager d’ici deux ans, les travaux acoustiques nécessaires pour respecter l’arrêté bruit ne sont, selon le Fuse, pas réalisables sans mettre en danger la stabilité du bâtiment et sa viabilité financière.
Le Fuse considère que la première décision de Bruxelles Environnement implique une fermeture totale. Or le but poursuivi n’était pas que l’établissement ferme mais que les niveaux sonores subis par les riverains soient réduits, d’où les adaptations annoncées mercredi.
Cette décision de Bruxelles Environnement intervient alors que des discussions sont entamées depuis 2014 avec le Fuse à la suite de dépassements réguliers des normes de bruit.
“Or, l’ordonnance relative au son amplifié impose aux responsables d’établissements ouverts au public de prendre les mesures utiles pour que les bruits liés à l’exploitation ne troublent pas la tranquillité ou la santé des riverains“, a encore justifié l’organisme public de l’Environnement.
Toujours selon celui-ci, un suivi régulier sera effectué. Le Fuse devra lui communiquer régulièrement les niveaux de bruit enregistrés à l’intérieur comme le prévoit l’arrêté “son amplifié”.
“Par ailleurs, le Fuse a chargé un expert de faire des propositions pour le placement des enceintes afin de réduire les nuisances. Les conditions pourraient être adaptées selon les mesures prises“.
“L’enjeu est de trouver un équilibre entre le dynamisme économique et culturel de la vie bruxelloise et le bien-être des habitants“, a encore affirmé Bruxelles Environnement.
Le Fuse a réagi mercredi soir en indiquant que “ces conditions très restrictives ne correspondent pas à ce que nous avions proposé et à ce que nous pensions avoir été accepté au cours des discussions avec Bruxelles Environnement.”
Le club souligne, notamment, que les décibels devront être inférieurs à 95 (un niveau déjà considéré comme insuffisant par le Fuse) durant les premières et dernières heures d’ouverture.
“Nous allons essayer de fonctionner avec ces niveaux mais nous craignons de devoir fermer car il ne sera pas possible de travailler (dans ces conditions, ndlr)”, souligne encore la boîte de nuit.
Avec Belga – Photo : BX1