Enregistrer ses souvenirs sur du papier pour en faire une exposition

Recueillir les mémoires des êtres humains, c’est le projet de l’exposition du collectif VOID au Botanique.

Toute la “machinerie” mise en place dans cette exposition est construite sur la base du premier phonautographe, inventé par un Français, Scott de Martinville.

VOID tente par sa pratique de matérialiser le son, d’en donner une trace visible. Ils ont donc conçu trois machines qui utilisent le même procédé que Scott de Martinville : le noir de fumée sur papier, la suie étant gravée par les vibrations sonores.

Les machines seront reliées par un programme informatique qui transmettra les enregistrements de souvenir des visiteurs de l’exposition. Deux cabines d’enregistrement seront placées au fond du Museum. L’avatar numérique SARA parlera aux visiteurs et les guidera dans le processus.

Toutes les feuilles gravées des machines seront au fur et à mesure accrochées à l’étage du Museum, formant un énorme paysage d’enregistrement des souvenirs des visiteurs. Des techniciens seront chargés du processus tout au long de l’exposition, tels des ouvriers de l’Usine, avec leur salopette blanche conçue pour l’expo. Ils seront actifs devant le public pendant les weekends.

■ Reportage de Mereym Laadissi, Lazlo Reylandt et Séverine Rondeau