La Ville de Bruxelles ne veut plus des migrants au Parc Maximilien : les contrôles de police vont s’intensifier

Le premier échevin de la Ville de Bruxelles Alain Courtois (MR) annonce dans le quotidien L’Écho, ce vendredi, que les contrôles de police vont s’intensifier dans le parc Maximilien afin de déplacer les migrants “vers un autre endroit”, idéalement les casernes d’Etterbeek.

Des mesures vont être prises afin de régler la question de la présence de migrants au parc Maximilien, annonce ce vendredi dans L’Écho le collège échevinal de la Ville de Bruxelles par la voix du premier échevin Alain Courtois (MR). Ce dernier annonce qu’il souhaite que les citoyens “doivent se réapproprier le parc Maximilien”, et que les migrants quittent cet endroit pour être réinstallés dans un autre endroit de la Région bruxellois, après concertation avec le fédéral.

Selon Alain Courtois, la Ville reçoit de nombreuses plaintes des riverains autour du parc et propose donc un plan en trois axes pour mettre fin à l’occupation du parc Maximilien. Il propose d’abord des mesures pour contrer la venue des passeurs aux abords du parc. “J’ai dit au Fédéral: n’oubliez pas la traite des êtres humains il y a des interventions mais les passeurs sont très difficiles à débusquer, explique Alain Courtois, qui a déjà vu le cabinet du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) et le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA) sur ces questions.

Vers Etterbeek ou Haren ?

Le deuxième axe concerne le déplacement des migrants vers un autre endroit. La Ville de Bruxelles songe aux casernes d’Etterbeek mais Jan Jambon aurait déjà fermé cette porte. Les autres pistes concernent le bâtiment ouvert par la Ville à Haren et géré par la Plateforme citoyenne, ou encore l’ancien siège de l’Otan.

Le troisième axe concerne des futurs contrôles de police supplémentaires afin d’éviter le retour des migrants dans le parc. Les contrôles vont s’intensifier ces prochaines semaines, confirme Alain Courtois, alors que le bourgmestre de Schaerbeek Bernard Clerfayt (DéFI) a encore confirmé ce jeudi son inquiétude par rapport au travail de la police fédéral autour de la gare de Bruxelles-Nord, autre point de chute des migrants. “Il est clair que le travail policier est insuffisant à cet égard”, estime Bernard Clerfayt.

Le Parc Maximilien a fait l’objet de plusieurs actions policières d’envergure visant les migrants ces dernières années. L’an dernier, Theo Francken avait suscité l’indignation en affirmant sa volonté de “le nettoyer”. L’endroit est aussi devenu, pour nombre d’ONG et de citoyens bénévoles, un lieu d’engagement pour le soutien aux migrants.

Gr.I. avec Belga – Photo : Belga/Laurie Dieffembacq

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20 juillet 2018 - 13h45
Modifié le 20 juillet 2018 - 14h07