Plus de 3.000 candidats passent vendredi l’examen d’entrée en médecine et dentisterie au Heysel

L’épreuve de juillet de l’édition 2018 de l’examen d’entrée en médecine et dentisterie s’est ouverte vendredi à 9h30 à Brussels Expo, sur le plateau du Heysel, à Laeken. Au total, 3.615 inscrits étaient attendus. Le taux de non présentation est estimé autour des 10%. Les résultats seront communiqués le 16 juillet prochain, via la plate-forme en ligne de l’ARES (Académie de recherche et d’enseignement supérieur), institution chargée de la gestion et de l’organisation administrative et matérielle de l’épreuve.

Après la fixation des quotas Inami en 1996, plusieurs dispositifs vont se succéder en Belgique francophone, notamment un filtre à la sortie puis un concours en fin de première année. C’est la seconde année qu’un examen d’entrée, similaire à celui qui se fait en Flandre, est organisé.

“L’examen reste une épreuve discutable tant du point de vue de l’offre de soins de santé qu’en termes d’accès aux études supérieures, mais la solidité de ses aspects organisationnels et académiques a pu être démontrée”, remarque Julien Niçaise, administrateur de l’ARES. L’ensemble des recours sur les questions ou l’organisation de l’épreuve l’an passé ont tous été déboutés.

Il y a, pour cette épreuve, 3.118 candidats en médecine et 497 candidats en dentisterie. Les filles sont plus largement représentées que les garçons. Les étudiants ayant passé l’examen une première fois l’an passé sont au nombre de 1.084. Bon nombre d’en eux se sont inscrits cette année dans des filières scientifiques afin de déjà valider des crédits qui pourront être comptabilisés pour la suite de leur cursus en médecine ou dentisterie.

Les candidats doivent répondre par écrit à huit séries de 15 questions à choix multiples portant chacune sur l’une des huit matières fixées par décret et réparties en deux catégories: “Connaissance et compréhension des matières scientifiques” ainsi que “Communication et analyse critique de l’information”. La physique est la matière la plus redoutée et celle pour laquelle les candidats de 2017 avaient eu les moins bons résultats. Le taux de réussite dans les matières littéraires, relativement contestées, était paradoxalement de 80%.

Pour être reçus, les candidats doivent obtenir un minimum de 8/20 par matière et un minimum de 10/20 par partie. Si le nombre de reçus non résidents excède 30% des lauréats, un classement sera effectué et les meilleurs seront retenus dans la limite du quota fixé. Ils sont cette année 27% à s’être inscrits.

Les étudiants sont surveillés par 350 surveillants, soit environ un pour 10 étudiants. En septembre 2017, 20,16% des 3.473 candidats avaient réussi l’épreuve. Parmi eux figuraient de nombreux “reçus-collés”, des étudiants qui avaient réussi leur année mais raté le concours de fin d’année. La réussite de l’épreuve leur a permis de directement passer en 2e année. Au terme de recours introduits au Conseil d’État, ils avaient finalement tous été “dispensés” d’examen d’entrée par le décret adopté le 20 décembre 2017. Les non résidents qui avaient réussi l’épreuve ne dépassaient pas le quota de 30%. Pour la première fois cette année, une seconde épreuve indépendante sera organisée le 5 septembre. Les inscriptions seront ouvertes le 18 juillet. Le budget pour l’organisation de ces deux épreuves en juillet et septembre est de 800.000 euros. (Belga)

■ Reportage Sabine Ringelheim et Thierry Dubocquet

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06 juillet 2018 - 16h50
Modifié le 06 juillet 2018 - 16h50