Le lockdown n’a pas vidé les rues du Pentagone bruxellois et de Molenbeek, selon Atrium

Le lockdown de novembre 2015 consécutif aux attentats de Paris et l’attaque terroriste dont Bruxelles a été victime en mars 2016 n’ont pas vidé les rues du Pentagone et de Molenbeek, à en croire les conclusions du Baromètre 2018 des quartiers commerçants d’Atrium dévoilées vendredi.

Selon l’Agence régionale bruxelloise du Commerce, la rue Neuve demeure l’artère la plus fréquentée à Bruxelles. Parmi les points d’inquiétude, on retrouve la place Madou, les quartiers du Heysel, de Bockstael ou encore de Midi-Lemmonier.

Juste après les attentats de Bruxelles, Atrium a relevé des chiffres de fréquentation des commerces du centre de la capitale assez similaires aux comptages précédents. A l’échelle régionale, 2017 fut même à la hauteur de l’avant-lockdown de 2015, pointe Julien Bacq, son directeur Retail et Développement.

Le top 5 des artères les plus fréquentées fait d’ailleurs la part belle à celles du centre de la ville. La rue Neuve comptabilise à elle seule une moyenne de plus de 46.500 piétons par jour, devant la chaussée d’Ixelles (à hauteur de la porte de Namur – 30.411), le boulevard Anspach (près de la place De Brouckère – 30.273), la rue de la Colline (qui donne sur la Grand-Place – 26.516) et la rue des Fripiers (liaison entre rue Neuve et Grand-Place – 25.063). Ces cinq artères faisaient déjà toutes partie du top 5 il y a deux ans, lors du précédent baromètre.

Derrière les traditionnels quartiers commerciaux les plus fréquentés, ceux du haut et du bas de la ville, comme la rue Neuve, Louise, les boulevards centraux et la Grand-Place, on retrouve le centre de Molenbeek en cinquième place. La chaussée de Gand et la rue du Prado, toutes deux à hauteur de la maison communale, enregistrent une forte hausse après le creux connu en 2016 à la suite des attentats. “Molenbeek a connu une crise d’image sans précédent ces dernières années. Mais une mauvaise publicité est aussi une publicité“, constate Julien Bacq.

Par rapport à 2015, Atrium constate les principales progressions dans les quartiers Vanderkindere (+42%, surtout due à la fin des travaux qui y ont eu lieu), Gare de l’Ouest (+30%), Mont des Arts (+22%), Vismet-Sainte-Catherine (+20%) et Wiener (+19%). A contrario, les régressions les plus importantes se trouvent dans les quartiers du Heysel (-31,5%), de la Porte de Namur (-19,7%) et de Bockstael (-18,7%).

L’Agence bruxelloise du Commerce se montre dès lors inquiète, notamment pour ce dernier coin de Bruxelles mais aussi pour les Marolles et pour Madou, dont les fréquentations sont en chute libre et les perspectives ne sont pas favorables. Pour l’axe Midi-Lemonnier, la situation s’annonce pire encore avec la construction de la station de métro Constitution, le plus grand chantier structurel à Bruxelles de ces dernières années.

Le boulevard Anspach affiche, lui, une courbe de fréquentation relativement ascendante malgré les travaux de piétonisation, pointe Atrium. “2017 a été une année positive pour le piétonnier“, reconnaît Julien Bacq. “Mais cette situation n’est toutefois pas valable sur l’ensemble de la zone“, ajoute-t-il, faisant référence aux soucis rencontrés par le quartier Midi-Lemonnier.

Belga

Extrait de l’émission “#M”

  • Invités : – Alain BERLINBLAU, Président du groupement des commerçants du centre de Bruxelles – Julien Bacq, Responsable du développement commercial, Atrium

    – Mohamed BAKBAK, Président de l’association des commerçants de la chaussée de Gand 

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08 décembre 2017 - 19h00
Modifié le 08 décembre 2017 - 19h33