Rue de la Loi : choisir entre endettement et coupes budgétaires
Ce vendredi matin le gouvernement bruxellois a donc repris le travail. Une séance qui se voulait décontractée, avec une arrivée en ordre dispersée. Les écologistes à pied se sont présentés en premier (Alain Maron avait son vélo pliable à la main), suivi du ministre-président accompagné de son nouveau chef de cabinet. Nawal Benhamou s’est fait déposer en voiture, et Bernard Clerfayt est arrivé avec quelques minutes de retard.
A l’ordre du jour une quinzaine de points, et surtout l’exposé d’une méthode de travail pour les arbitrages budgétaires. Il n’aura échappé à personne que l’accord de gouvernement était plutôt discret côté chiffres. Pour pouvoir financer les mesures annoncées en mobilité (le métro, et les extensions ou création de lignes de tram, la transformation de la ligne 71), l’extension de la garantie jeunes à tous les demandeurs d’emploi, la création de logements et le transfert vers la Région des allocations familiales (imparfaitement compensé dans les premières années), il faudra trouver des marges.
Le refinancement de la Région bruxelloise dans le cadre de la dernière réforme de l’Etat ayant déjà été absorbé il y a deux pistes possibles : profiter des taux d’intérêt bas pour s’autoriser un peu d’endettement supplémentaire (dans les limites autorisées par l’Union Européenne) … ou demander à chaque ministre de faire un effort et de proposer des pistes d’économie.
Ce matin à l’entrée de ce premier conseil, le ministre-président Rudi Vervoort penchait, dans son expression publique, clairement pour la première solution. Son ministre du budget Sven Gatz insistait sur la deuxième. On se doute qu’au final il faudra un mélange des deux.
Réponse fin octobre lorsque le budget sera présenté devant le parlement régional. D’ici là c’est un peu la seconde mi-temps des négociations gouvernementales qui se joue … avec des ministres qui ne seront pas forcément à armes égales : certains d’entre eux n’ont toujours pas constitué leur cabinet ministériel.