La question du logement : l’édito de Fabrice Grosfilley

Ce vendredi, Fabrice Grosfilley évoque dans son édito le logement et l’indexation.

Ce n’est pas encore la Une de vos journaux. Mais cela mobilise déjà le personnel politique et tous les professionnels du secteur de l’immobilier. La question du logement est en train de devenir ou de redevenir un des débats majeurs de la Région bruxelloise. 

Cette question, elle n’a en réalité jamais réellement disparu des radars. Mais elle était passée au second plan. D’abord à cause du Covid, qui a tant pesé sur notre quotidien, et qui, à ce stade, a fait près de 4000 victimes en Région bruxelloise. Ensuite parce que d’autres débats sur la mobilité, l’abattage rituel, le port du foulard ou la sortie du nucléaire ou maintenant le prix de l’énergie se sont régulièrement invités dans les gazettes et dans les tribunes parlementaires. 

Pourtant, cette question du logement est en train de ressurgir de partout. Impossible de parler du coût de l’énergie sans parler d’isolation. Impossible de parler de l’inflation sans prendre en compte le coût du logement. Impossible de parler des grands aménagements de la Région bruxelloise sans savoir quelle part, on accorde justement au logement de ses habitants.

Au niveau du gouvernement bruxellois, l’un des débats actuels, est donc de savoir si on va plafonner l’indexation des loyers dans les prochains mois. Pas d’augmentation de plus de 2% voudrait Nawal Ben Hamou. DéFI n’est pas enthousiaste, mais les discussions se poursuivent. Ça s’annonce compliqué, mais pas impossible. Compliqué aussi alors que cela ne devrait pas l’être : le versement de l’allocation loyer. Ces versements sont pour l’instant interrompus faute de protocole d’accord entre la Région et l’administration des finances. Conséquence concrète : 400 familles bénéficiaires de cette allocation ne la reçoivent plus et 9000 qui se sont inscrites ne la reçoivent pas encore. C’est ce qu’on appelle un couac. 

La thématique du logement, c’est encore la décision de construire ou pas des logements au champ des Cailles ou sur la friche Josaphat. Ou sur le site des prisons de Forest et Saint-Gilles. Ou encore la possibilité pour le gouvernement bruxellois de préempter à l’avenir tous les bâtiments de plus de 500 mètres carrés qui seraient mis sur le marché pour en faire des logements sociaux. Une disposition qui devrait être adoptée dans quelques semaines. Si certains dossiers font consensus, les partis de la majorité bruxelloise ne sont pas toujours alignés sur toutes ces questions. Sans oublier l’opposition qui mettra son grain de sel. Ce débat, il est aussi vital que les fondations d’un bon immeuble. Parce que savoir comment on se loge et le prix que ça coûte, dans une grande ville comme Bruxelles, ça concerne un paquet de monde. 

■ Un édito de Fabrice Grosfilley